ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Ebola : un diagnostic en 10 minutes bientôt possible

Programme de recherche français

Ebola : un diagnostic en 10 minutes bientôt possible

Par Léa Drouelle

Un nouveau test standardisé et bon marché permettra de diagnostiquer Ebola en dix minutes, a annoncé le CEA ce mardi lors d'une présentation d'un point de recherche mené par l'Aviesan. 

Sunday Alamba/AP/SIPA

Dix minutes. C’est le temps que le nouveau test présenté ce mardi par le laboratoire d'ingénierie cellulaire et biotechnologie mettra à diagnostiquer le virus Ebola.

Accessible et bon marché
A l’instar d’un test de grossesse, une goutte d’urine déposée sur la languette permettra d’afficher un résultat négatif ou positif quelques minutes plus tard. Baptisé eZyscreen, il sera utilisé directement sur le terrain sans matériel nécessaire et servira à détecter les cas d’infection Ebola le plus tôt possible dans les foyers épidémiques.
« La situation actuelle est paradoxale, avec d’excellentes techniques diagnostiques dans les centres de référence mais une absence de standardisation des techniques utilisables sur le terrain », souligne l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan). L’objectif de cette structure, qui regroupe les principaux instituts de recherche, est donc de développer un test standardisé largement accessible avec une excellente reproductibilité permettant de diagnostiquer l’ensemble des filovirus. 

 

Conservation à température ambiante
Fruit d’un travail de recherches mené par le CEA en collaboration avec le ministère de la Défense et le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, le nouveau test-diagnostic est basé sur des anticorps monoclonaux de la souche Zaire, qui réagit avec la souche épidémique actuelle. « Le fabricant Vedalab garantit une conservation à température ambiante entre 4 et 30 degrés Celsius pendant 18 mois », indique Laurent Bellanger, directeur du laboratoire d'ingénierie cellulaire et biotechnologie (LICB/CEA).

Ce test, «  pas plus épais qu’un ticket de métro », comme l’a décrit Laurent Bellanger, vient d’être validé par le Laboratoire P4 de Lyon. La phase d’industrialisation démarrera avec le concours d’une PME française.