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Chirurgie ambulatoire : 8 Français sur 10 la plébiscitent

Par Sandrine Chauvard

Les Français souhaitent que la chirurgie ambulatoire se développe, selon un sondage. Elle permet de ne rester qu’une journée à l’hôpital et réduit le risque d’infection nosocomiale.

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La chirurgie ambulatoire est le mode d’hospitalisation de demain. C’est en tout cas ce que pensent les Français, selon un sondage réalisé par le groupe de cliniques Générale de santé publié par Le Figaro. C’est aussi pour eux le signe que la médecine progresse. Cette technique permet en effet de ne rester qu’une journée à l’hôpital et de rentrer le soir même chez soi.
Ainsi, 8 Français sur 10 la plébiscitent et ce chiffre grimpe même à 9 sur 10 pour les personnes de plus de 50 ans. Des données qui vont à l’encontre des idées reçues, selon lesquelles les personnes âgées n’aiment pas la chirurgie ambulatoire.
Dans un récent rapport, la Haute Autorité de Santé précisait que cette méthode pouvait concerner tous les patients, sans contre-indication par rapport à l’âge. Seul bémol, elle ne devrait être proposée chez les seniors que si des proches peuvent assurer la surveillance à domicile dans les jours qui suivent l’opération.

5 milliards d'euros d'économie
Si la chirurgie ambulatoire suscite un tel engouement, c’est qu’elle présente de nombreux avantages. Outre le retour rapide à domicile, elle permet de réduire le risque de contracter une infection à l’hôpital. Et puis, elle permet de faire des économies. La Cour des comptes les évalue à 5 milliards d’euros à long terme, et à plus court terme la Fédération hospitalière de France estime qu’il serait possible d’économiser 570 millions d’euros.

Objectif : 50% d'opérations en ambulatoire
Des économies qui intéressent le gouvernement. Marisol Touraine souhaite que d’ici à 2016, la moitié des opérations soient réalisées en ambulatoire, alors qu’aujourd’hui ce taux est d’environ 40 %. Mais selon l’Inspection générale des Finances (IGF) et l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas), le rythme actuel du développement de la chirurgie ambulatoire ne suffira pour atteindre ces objectifs.

Dans son rapport, la HAS tente d’aider les médecins à envisager la chirurgie ambulatoire dans de nombreux cas, afin qu’elle devienne la prise en charge de référence. Selon elle, cette pratique peut convenir à de nombreux patients et situations, si elle est correctement anticipée et organisée. Jusqu’à présent, c’était surtout les opérations de la cataracte, des varices ou de la main qui s’effectuaient en ambulatoire. Mais elle s’étend aujourd’hui à de plus en plus d’indications.