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Bilan de l'OMS

Ebola : 1 350 décès enregistrés en cinq mois

Par la rédaction

L'épidémie d'Ebola a fait 1 350 morts, selon l'OMS. Pour y faire face, elle a mis en place un groupe censé fournir des informations en temps réel au secteur du voyage et du tourisme.

Le Dr Marie-Paule Kieny, Sous-Directeur général de l’OMS pour les systèmes de santé et l'innovation, Salvatore Di Nolfi/AP/SIPA

L’épidémie de virus Ebola qui déferle actuellement sur l’Afrique de l’Ouest ne semble pas s'interrompre. D'après le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié ce mercredi, celle-ci a déjà fait 1 350 morts. C'est 106 de plus que lors du précédent bilan en l'espace de deux jours (entre le 17 et le 18 août). Par ailleurs, depuis cinq mois, ce sont 2 473 cas de contamination qui ont été recensés en Guinée, au Libéria, en Sierra Leone et au Nigeria. Il y a donc eu 221 nouveaux cas (confirmés, probables ou suspects) lors de ces dernières 48H.


Le Libéria particulièrement touché

En détails, c'est le Liberia, placé sous couvre-feu depuis ce jeudi face à la progression inexorable de l'épidémie, qui a enregistré le plus grand nombre de nouveaux décès entre les 17 et 18 août, avec 95 morts et 126 nouveaux cas. Mais au total, c'est en Guinée, d'où l'épidémie est partie, que le bilan est le plus terrible. Là-bas, il y a eu déjà eu 579 cas, dont 396 morts. 

La craint d'un foyer au Lagos 
Par ailleurs, c'est le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, qui inquiétait le plus les experts ces derniers jours. Nouvelle rassurante, l'OMS indique ce mercredi n'y avoir enregistré aucun nouveau cas. Mais il ya quelques heures, le ministère de la Santé du Nigeria a annoncé un 5e décès dans le pays, L'apparition d'un foyer épidémique sur Lagos, principale ville nigériane peuplée de plus de 15 millions d'habitants, serait une catstrophe, selon les experts sur place.
Conctacté récemment par pourquoidocteur, le Dr Eric Leroy, directeur de Recherche (1) à l’Institut de recherche pour le dévloppement expliquait : « L'épidémie en Afrique de l'Ouest est déjà d'une très très grande ampleur, mais imaginez un foyer qui se développe dans une mégapole comme Lagos. Là, ce ne sera pas un millier de morts qu'on aura, mais plusieurs dizaines de milliers de décès ».
Pour tenter d'endiguer l'épidémie d'Ebola, l'OMS veut tester de nouvelles approches. Elle vient ainsi de décider la mise en place d’un groupe de travail avec l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et l'Association internationale du transport aérien (IATA) pour surveiller la propagation de  l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest. 
Ce groupe de travail fournira des informations en temps réel aux secteurs du voyage et du tourisme ainsi qu'aux voyageurs", a indiqué l'OMS dans un communiqué. Une première réunion a eu lieu le 13 août.

Pas de panqiue pour les vols
Face au vents de paniques qui circulent dans les compagnies aériennes, notamment à Air France, l'OMS rappelle que « le risque d'être infecté dans un avion est "faible" étant donné que les personnes malades se sentent généralement si mal qu'elles ne peuvent pas se déplacer. »
L'organisation demande à ce que tous les voyageurs quittant les pays affectés fassent l'objet d'un examen dans les aéroports, les ports et aux principaux postes frontières. Toute personne suspecte ne devrait pas être autorisée à voyager, sauf s'il s'agit d'une évacuation médicale., précise ses responsables.

(1) Au sein de l’unité mixte de recherche "Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle"