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QUESTION D'ACTU

Cotisation sécurité sociale, complémentaire...

Etudiants: leurs dépenses de santé ont augmenté de 20 % en trois ans

Le coût de la rentrée 2014-15 s'élève à 2 525 euros pour un étudiant. Et le poste santé a progressé de 20 % en 3 ans. 1 sur 5 a renoncé à des soins.

Etudiants: leurs dépenses de santé ont augmenté de 20 % en trois ans NIKO/SIPA




En septembre 2014, un étudiant qui entre en licence devra débourser en moyenne 2 525,11 € pour sa rentrée universitaire, soit 1,5 % de plus qu'il y a un an. Tel est le constat inquiétant de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), deuxième organisation étudiante en France, qui estime qu'agir sur les loyers est une urgence. La preuve en Ile-de-France où l'étudiant devra même débourser jusqu'à 2 821,14 euros, en raison du coût élevé de l'immobilier dans la région. Pourtant, d'autres postes de dépenses vont eux aussi augmenter. C'est le cas par exemple de la santé.

1 étudiant sur 5 renonce déjà à des soins 
Le président de la FAGE, Julien Blanchet, confie à pourquoidocteur: « Sur les trois dernières années, le poste de dépenses qui augmente le plus après le logement, ce sont les frais de santé (complémentaire santé et sécurité sociale). C'est 20 % d'augmentation en trois ans, avec en plus une qualité de service pitoyable. »
Conséquence, le renoncement aux soins des étudiants « s'aggrave de plus en plus. » Des affirmations qui s'appuient sur des chiffres. Selon une enquête récente menée par l'Institut CSA (1), 17,4 % des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins de santé pour des raisons financières au cours des 6 derniers mois. Un chiffre en nette augmentation puisqu'ils n'étaient que 15 % en 2011. Par ailleurs, ce sont les femmes qui payent le plus lourd tribut (21,6 % contre 12 %).

Ecoutez Julien Blanchet, président de la FAGE: « C'est 82 euros en plus en 3 ans. Le renoncement aux soins s'aggrave chez les étudiants. »


Plus de 3 mois leur carte Vitale
Alors, pour résoudre ce problème, la FAGE propose tout simplement un réel « choc de simplification » en permettant aux étudiants d'être gérés directement par l'assurance maladie, sans passer par les mutuelles étudiantes.

Car selon la FAGE, les mutuelles étudiantes sont « inefficaces » et « coûteuses ». Alors qu'elles absorbent plus de 90 millions d'euros de frais de gestion par an, jusqu'à 93 % des appels qu'elles reçoivent ne sont pas traités, et le tiers des étudiants attend plus de 3 mois leur carte Vitale, rappelle-t-elle. Cette inefficacité criante détériore l'accès aux soins des étudiants, dont 27 % ont déjà renoncé à voir un médecin et 18 % ne sont pas couverts par une complémentaire santé, souligne la Fédération.
Comme solution, elle préconise d'une part, « la fin de la délégation de service public aux mutuelles étudiantes et l'intégration des étudiants au régime général de sécurité sociale », et, d'autre part, « la création au sein de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) d'une commission incorporant une représentation étudiante majoritaire, notamment en charge de la politique de prévention à destination des étudiants. »

Ecoutez Julien Blanchet : « En supprimant la délégation de service publique faite à ces mutuelles, on fera baisser le prix de la cotisation sécurité sociale. »


Le prix des repas universitaires en hausse
 
Et ce mécontentement, la FAGE l'a matérialisé auprès du gouvernement  en rédigeant un manifeste qu'il est possible de signer sur le site www.fage.org. Celui-ci aurait déjà été signé par des dizaines de milliers d'étudiants en même pas quatre mois. 
Enfin, l'accès aux soins n'est pas le seul problème auxquels devront faire face les étudiants lors de cette rentrée. Car le prix des repas universitaires va lui aussi augmenter dès septembre. Cela à cause d'une baisse historique du budget restauration universitaire du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS) décidée par le gouvernement. Elle met logiquement les CROUS en grande difficulté.
Comme l'explique Julien Blanchet, « ces derniers privilégient alors de plus en plus le sandwich par cher à produire et pas soumis à tarification sociale (3, 20€). » Résultat, la consommation d’aliments sucrés ou gras se fait souvent au détriment de celle de fruits et légumes recommandée notamment dans le cadre du Programme National Nutrition Santé(PNNS).
Et, même si sur le moment, rien ne semble alarmant, sur le long terme, des maladies graves comme l’obésité, le diabète ou des maladies cardiovasculaires sont un risque.

Ecoutez Julien Blanchet : « La diminution extrêmement forte du budget des restaurants universitaires conduit à deux choses : l'augmentation du ticket RU et un développement des "caféts" avec un équilibre nutritionnel un peu douteux. »


(1) Depuis 1999, emeVia publie tous les deux ans une enquête santé réalisée auprès d’un échantillon de 50 000 étudiants.

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