ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Diabète : les acides gras saturés peuvent être protecteurs

Produits laitiers

Diabète : les acides gras saturés peuvent être protecteurs

Par Sandrine Chauvard

Les acides gras saturés contenus dans les produits laitiers pourraient réduire le risque de diabète de type 2, selon une étude européenne.

GILE/SIPA
MOTS-CLÉS :

Les acides gras saturés, tous mauvais pour la santé ? Peut-être pas. Ceux qui sont contenus dans les produits laitiers pourraient nous protéger du diabète de type 2. En effet, une étude parue dans le Lancet Diabetes and Endocrinology, montre que les acides gras saturés contenus dans le lait, le fromage ou encore les yaourts sont associés à un risque réduit de diabète de type 2. Les acides gras saturés sont contenus dans de nombreux aliments comme la viande rouge, la volaille, le beurre, les huiles végétales ou encore les noix. Jusqu’à présent, il était déconseillé d’en consommer en trop grande quantité car ils augmentent le taux de cholestérol et les risques de maladies cardiovasculaires. Mais tous les acides gras saturés ne seraient pas à mettre dans le même panier.

Une étude européenne sur 12 000 patients
L’étude menée par des chercheurs des Universités de Cambridge et d’Oxford a porté sur plus de 12 000 patients atteints de diabète de type 2, de 8 pays européens. Des niveaux élevés d’acide gras saturés laitiers ont été retrouvés en particulier chez les femmes de faible IMC, et dont le régime alimentaire était riche en produits laitiers, biscuits, noix et graines, ainsi qu’en fruits et légumes. Or ces acides gras étaient associés à un risque diminué de diabète de type 2. En revanche, des niveaux élevés d’acides gras saturés, mais qui n’étaient pas d’origine laitière étaient plutôt retrouvés chez des hommes d’IMC élevé, dont le régime était riche en alcool et en pommes de terre notamment. Et cette fois-ci, le risque de diabète de type 2 était augmenté.

Selon les auteurs de l’étude, les acides gras saturés ne forment pas un groupe homogène et les conseils diététiques devraient tenir compte de ces disparités.

D’autres travaux devraient être menés afin de savoir si les acides gras saturés d’origine laitière ont un effet bénéfique direct ou s’ils sont corrélés à des effets protecteurs d’autres composés des produits laitiers.