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Syndrome métabolique, AVC, infarctus

Cancer pédiatrique : des survivants à haut risque cardiovasculaire

Par Audrey Vaugrente

Après un cancer pédiatrique, les patients sont exposés à un risque cardiovasculaire très élevé, mais aussi de syndrome métabolique. C’est pourquoi des habitudes de vie saines sont nécessaires.

EDWIN VELOO/PICTURE PRESS EUROPE/SIPA

Une hygiène de vie saine : la clé pour que les survivants à un cancer pédiatrique restent en bonne santé. C’est ce que conclut une étude de la revue CANCER ce 28 juillet. Ces patients à haut risque de syndrome métabolique devraient, plus que les autres, appliquer les recommandations alimentaires et physique au quotidien.

 

Des patients particulièrement suivis

Après un cancer pédiatrique, les patients sont plus à risque de syndrome métabolique. Ce terme désigne un ensemble de facteurs qui favorisent la survenue d’une maladie cardiovasculaire, d’un diabète ou d’un AVC : une pression artérielle, un cholestérol, une glycémie élevés ou un excès de graisse abdominale. Ces patients sont aussi à risque élevé d’événements cardiovasculaires (AVC, infarctus) dans la mesure où ils ont pris très tôt des médicaments toxiques pour le coeur.

 

Les personnes qui ont survécu à un cancer dans leur enfance sont donc particulièrement suivis. Les médecins leur prodiguent des conseils d’hygiène de vie à appliquer au quotidien. Dans le cadre de cette étude, une équipe du St. Jude Children’s Research Hospital de Memphis (Tennessee, Etats-Unis) a aussi soumis près de 1 600 patients, guéris depuis au moins 10 ans, à des questionnaires et des tests évaluant leur respect des recommandations.

 

Un risque doublé

Un peu plus d’un quart des participants ont suivi les conseils proposés par les médecins. Parmi ceux qui ne le faisaient pas, le risque de développer un syndrome métabolique était doublé par rapport à ceux qui avaient une hygiène de vie saine. Chez les hommes, il s’agissait principalement d’hypertension artérielle (53 %), de glycémie élevée (38 %) et de faible taux de « bon » cholestérol HDL (38 %). Les femmes, elles, présentaient davantage de graisse abdominale (43 %), de faible taux de bon cholestérol (43 %) et d’hypertension artérielle (41 %). Si cette associations entre mauvaise hygiène de vie et syndrome métabolique se retrouve dans la population générale, elle est particulièrement forte au sein de cette population à risque.

 

« Ces résultats sont importants parce qu’ils montrent que les adultes qui ont été traités pour un cancer au cours de leur enfant ont la possibilité d’influencer leur propre état de santé », insiste le Dr Kirsten Ness, qui précise les éléments importants d’un mode de vie sain. « Les survivants à un cancer ne devraient pas fumer. Par ailleurs, adopter des habitudes saines, à savoir le maintien d’un poids normal, une activité physique régulière et un régime incluant des fruits et légumes tout en limitant les sucres ajoutés, l’alcool en excès, les viandes rouges, le sel, peut potentiellement prévenir le développement d’un syndrome métabolique. »

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