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Par voie orale

Sclérose en plaques : des progrès décisifs dans les traitements

Par Sandrine Chauvard

Des médicaments par voie orale permettent d'améliorer la qualité de vie des patients et semblent plus efficaces que les traitements injectables.

DURAND FLORENCE/SIPA

Aujourd’hui, la plupart des traitements de la sclérose en plaques se présentent sous forme injectable. Alors, l’arrivée de médicaments par voie orale est une réelle avancée, qui va considérablement améliorer le quotidien des patients.
La SEP est une maladie inflammatoire chronique, qui évolue par poussées. Des traitements de fond permettent de diminuer la fréquence et la sévérité des poussées, et de ralentir la progression du handicap. Ce sont par exemple les immunomodulateurs, qui s’injectent par voie intra-musculaire ou sous-cutanée.
Deux médicaments, à prendre cette fois par voie orale, ont reçu cette année une autorisation de mise sur le marché. Le premier, le dimethyl fumarate, est déjà disponible dans les pharmacies hospitalières, et le deuxième, le tériflunomide, devrait être commercialisé à l’automne. Des avancées qui sont très attendues par les patients. En effet, une enquête des laboratoires Biogen montre que, pour la moitié d’entre eux, un traitement plus facile à prendre apparaît comme l’un des progrès prioritaires.

Des traitements plus efficaces
Et il ne s’agit pas uniquement de confort. Le dimethyl fumarate apparaît plus efficace que les immunomodulateurs. Ces derniers réduisent les poussées d’environ 30 %, et le traitement oral de 50 %. De plus, il permet une réduction des lésions visibles à l’IRM de 85 à 90 % à deux ans.
Revers de la médaille, les médicaments oraux présentent des effets indésirables comme des troubles digestifs, des bouffées de chaleur ou encore une perte de cheveux pour le tériflunomide. Mais ils surviennent essentiellement en début de traitement, et disparaissent dans la majorité des cas à la fin du 1er mois.

Pour le neurologue Olivier Gout, ces traitements représentent une véritable avancée. Et la recherche est très active puisque de nouveaux médicaments sont attendus prochainement. 

Pr Olivier Gout, chef du service de neurologie à la Fondation Rothschild, à Paris : « C'est extrêmement positif, de nouveaux médicaments apparaissent et ça va continuer. On attend une classe médicamenteuse qui va réparer les lésions de démyelinisation ».