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Echec thérapeutique, effets secondaires

Des victoires décisives dans le sida

Par Cécile Coumau

Au cours de la dernière décennie, le nombre de personnes séropositives chez qui plus aucune trace de virus n’est perceptible dans le sang a considérablement augmenté.

Une charge virale indétectable, c’est l’objectif de tous les patients malades du sida. Le virus est en tellement petite quantité qu’aucun test n’a pu en trouver. En dix ans, le nombre de malades ayant atteint ce graal a tout simplement été multiplié par trois. C'est une étude de cohorte menée par des chercheurs de l'Inserm qui met ces progrès en évidence. Le plus étonnant, c'est que ces patients étaient en échec thérapeutique avec les trois premières familles d'antirétroviraux. Au début de l'étude, les médicaments n’avaient donc pas permis de contrôler leur charge virale.

Alors, comment expliquer une telle amélioration ?

Pour le savoir, il suffit de regarder à partir de quand les progrès sont les plus fulgurants. C'est entre 2008 et 2009 que le nombre de patients ayant une charge virale indétectable augmente considérablement. C’est précisément à cette époque que de nouvelles classes de médicaments arrivent sur le marché.
Dominique Costagliola, directeur de recherche à l'Inserm et co-auteur de cette étude: "c'est la victoire des anti-rétroviraux".

 


L'autre bonne nouvelle révélée par cette étude de l’Inserm, c'est que le nombre d'événements secondaires liés à la maladie et au traitement ont été, quant à eux, divisés par quatre au cours de ces dix ans.
En revanche, concernant la mortalité, la baisse n'est pas significative. Mais, les chercheurs soulignent qu'ils manquent sans doute d'un peu de recul pour mesurer cet impact.
Dans les dix ans à venir, peut-on donc espérer voir le taux de mortalité baisser ou simplement enregistrer un nombre toujours plus important de personnes séropositives dont la charge virale est indétectable. Pour y parvenir, Dominique Costagliola pose 2 conditions.




Poursuivre voire accélérer le rythme des recherches sur de nouveaux antirétroviraux est dont une obligation. Surtout si l’on veut éviter de voir apparaître une nouvelle catégorie de patients résistant à tous les médicaments.