- L'absence d'instinct maternel peut entraîner chez le nourrisson des troubles du sommeil jusqu'à 24 mois.
- La qualité du lien affectif entre les pères et leur enfant n'a pas, lui, d'influence sur le sommeil des nourrissons.
- Les chercheurs soulignent l'importance d'un accompagnement ou d'une psychothérapie pour soutenir la qualité du lien mère-enfant.
Les bébés dont les réveils nocturnes accompagnés de pleurs perturbent chaque nuit celle de leurs parents seraient-ils tout simplement en insécurité affective vis à vis de leur maman ? C'est ce que laisse entendre une étude menée par l'Institut finlandais de la Santé et l'université d'Helsinki qui montre que les enfants nés de mères n'ayant pas naturellement l'instinct maternel peuvent connaître jusqu'à l'âge de 24 mois des problèmes de sommeil.
Des troubles du sommeil de l'enfant jusqu'à 24 mois et au-delà
Ce sont des parents eux-mêmes qui ont évalué pour ces travaux différents types de troubles du sommeil chez les nourrissons, réveils nocturnes, difficultés d'endormissement, qui désignent des difficultés à se rendormir sans l'aide des parents après le réveil. Résultat de ces observations, ce sont les difficultés rencontrées par certaines mères à créer un lien affectif avec leur bébé à l'âge de 8 mois qui entraîneraient chez les nourrissons une aggravation des troubles du sommeil et notamment des difficultés d'endormissement, troubles qui peuvent se manifestent jusqu'à 2 ans et même au-delà en fonction de l'âge des parents, des symptômes dépressifs, de l'allaitement, du sexe et de l'âge et du nombre de frères et soeurs.
Une absence de lien entre le mauvais sommeil des nourrissons et leur relation avec le père
Cette étude a été alimentée par la collecte auprès de 1.300 parents de données observées à quatre moments différents : au cours du dernier trimestre de grossesse et lorsque l'enfant avait trois, huit et vingt-quatre mois. Et l'élément qui a le plus marqué les scientifiques à l'origine de cette étude, c'est l'absence de lien entre ces problèmes de sommeil du nourrisson et la relation affective qu'ils avaient avec le père. Si les symptômes dépressifs de l'un ou l'autre des parents augmentaient le risque de troubles du sommeil chez l'enfant, ceux-ci avaient davantage d'impacts sur le sommeil du nourrisson lorsqu'ils concernaient seulement la maman.
La nécessité de renforcer le lien affectif entre la mère et l'enfant
"Ces résultats soulignent l'importance d'identifier des difficultés affectives entre la mère et son enfant le plus tôt possible, avant même la naissance", soulignent les chercheurs. Selon eux, "un soutien visant à renforcer ce lien affectif entre la mère et l'enfant doit être apporté en particulier lorsque la mère présente des symptômes dépressifs et des difficultés à établir ce lien". Plus précisément, ils estiment qu'il est important de "soutenir le lien parent-enfant par des interventions ou une psychothérapie, car les problèmes de lien affectif et les troubles de sommeil du nourrisson ont probablement un effet amplificateur mutuel et peuvent, dans le pire des cas, créer un cercle vicieux qui affecte négativement la vie de famille".


