Dépister et vacciner, voici les deux messages essentiels de Juin vert, le mois consacré à la prévention du cancer du col de l’utérus. Chaque année, 3.100 nouveaux cas sont diagnostiqués en France et 1.100 personnes décèdent de cette maladie, selon l’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine. En tout, 6.400 cancers du col de l’utérus sont liés chaque année aux virus papillomavirus humains (HPV pour Human Papillomavirus), dont un sur quatre chez les hommes, selon le site Vaccination-info-service.fr. Il existe pourtant un vaccin contre les virus HPV, qui peut donc éviter cette maladie.
HPV : un taux de couverture vaccinale insuffisant
En 2023, la couverture vaccinale était de 55 % pour une dose chez les jeunes filles âgées de 15 ans et de 26 % chez les garçons du même âge, selon le ministère de la Santé. Ces deux pourcentages sont en augmentation car, en 2022, ils étaient respectivement de 48 % et 13 %. Mais pas assez pour Loïc Vaillant, interrogé par ICI Touraine : "il faut aller jusqu'à 80 %". Ce pourcentage permettrait, selon le président du comité départemental de la Ligue contre le cancer en Indre-et-Loire, d’éradiquer ce cancer. "Il y a des pays qui vont le faire disparaître, ajoute-t-il. L'Australie, c'est prévu pour 2030-2035, les pays scandinaves, pareil".
En France, la première campagne de vaccination dans les collèges pour l'ensemble des élèves de 11 à 14 ans a eu lieu pendant l’année scolaire 2023-2024. Elle a permis d’augmenter la couverture vaccinale. Mais celle-ci reste encore inférieure à d’autres pays.
Rendre le vaccin obligatoire pour éradiquer le cancer du col de l’utérus
Au Danemark, par exemple, 89 % des garçons et des filles de 12 ans en ont reçu au moins une dose. Pour accélérer le processus dans l’Hexagone, Loïc Vaillant soutient l’obligation vaccinale. "Si on veut éradiquer le cancer du col de l'utérus, c'est la seule façon d'y arriver rapidement".
Le second levier, pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, est le dépistage. En France, le programme national permet à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans de faire les examens gratuitement. Malgré cela, le taux de participation national n’est que de 59,5 %, selon Santé publique France (SpF). Pourtant, d'après le Panorama des cancers en France (Édition 2024), 90 % des cancers du col de l’utérus peuvent être évités grâce au dépistage des lésions précancéreuses.
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