- Le cadmium est un métal toxique omniprésent dans notre environnement et dont la principale source d’exposition est l’alimentation.
- Le cadmium est reconnu comme cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction.
- "À l’automne", le dépistage de cette substance sera remboursé en médecine de ville.
Il est omniprésent dans notre environnement. Le cadmium est un métal toxique retrouvé dans l’air, l’eau ou encore les sols. Selon l’Anses, sa présence dans les sols est favorisée par certaines activités humaines, comme les activités industrielles (métallurgies) et agricoles (engrais phosphatés). Cette substance est absorbée par les produits cultivés et ingérée par les Français. Les aliments qui concentrent le cadmium et ont une teneur élevée sont les crustacés et mollusques, les abats, les biscuits sucrés et salés, ainsi que les barres de céréales et le chocolat. Les produits les plus contributeurs d’apports en cadmium varient selon les quantités consommées par la population française : le pain, les légumes, les pommes de terre ainsi que les produits qui en contiennent.
Cadmium : quels sont les risques pour la santé ?
Problème : ce métal, qui s’accumule dans l’organisme au fil du temps, est reconnu comme cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction. D’après l’Anses, il entraîne chez les êtres humains des atteintes rénales et une fragilité osseuse lors d’une exposition prolongée. En outre, le cadmium augmente le risque de pathologies cardiovasculaires. En raison du danger qu’il représente pour l’Homme, les Unions régionales des professionnels de santé-Médecins Libéraux (URPS), ont, le 5 juin dernier, mis en garde contre l’exposition à cette substance et ont dénoncé "une explosion de la contamination des jeunes enfants" en France. Ce 10 juin, la députée écologiste, Sandrine Rousseau, a précisé, à l’Assemblée nationale, que "36 % des enfants de moins de 3 ans dépassent l’exposition aux doses journalières recommandées."
"Le dépistage est remboursé à l’hôpital et il le sera à l’automne en médecine de ville"
"Quel est votre plan de réduction de l’exposition des Français au cadmium ?", a-t-elle demandé au ministre de la Santé, Yannick Neuder. Une question à laquelle il a répondu en annonçant que les citoyens auront bientôt la possibilité de se faire dépister gratuitement. "Les travaux sur le remboursement des tests de dépistage du cadmium pour les personnes à risque, et le cadre de ce remboursement, sont en cours avec l’objectif d’avoir défini ce périmètre d’ici la fin 2025. (…) Le dépistage est remboursé à l’hôpital et il le sera à l’automne en médecine de ville." Le ministre a également ajouté qu'il sera "particulièrement vigilant sur l'arrêté que doit prendre le ministère de l'Agriculture" pour garantir la limitation du taux de cadmium dans les engrais phosphatés. Pour rappel, en 2021, l’Anses avait appelé à ne pas dépasser les 20 mg par kg d’engrais phosphatés.