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Gynécologie

Endométriose : la HAS fait le point sur les examens à réaliser pour poser le diagnostic

L’autorité sanitaire a actualisé les recommandations concernant la place des examens d’imagerie pour diagnostiquer cette maladie complexe, qui est l’une des principales causes d’infertilité.

Endométriose : la HAS fait le point sur les examens à réaliser pour poser le diagnostic Tatiana Buzmakova/iStock




L'ESSENTIEL
  • Pour diagnostiquer l’endométriose, le médecin généraliste, la sage-femme ou le gynécologue doivent, dans un premier temps, poser des questions à la patiente et réaliser un examen clinique.
  • En cas de symptômes ou de signes cliniques signalés ou constatés, la réalisation d'une IRM pelvienne /- échographie endovaginale par un référent est recommandée.
  • "La stratégie de troisième ligne est dédiée à la stadification préopératoire et sera basée sur une décision de réunion de concertation pluridisciplinaire."

Touchant près de 10 % des femmes, l’endométriose se caractérise par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Cette maladie gynécologique inflammatoire et chronique se manifeste par des douleurs aiguës et perturbantes au moment des règles, pendant les rapports sexuels et au moment de déféquer et/ou d’uriner, à des douleurs pelviennes chroniques, des ballonnements, des nausées et de la fatigue, et parfois à une dépression, de l’angoisse et des difficultés à tomber enceinte. Pour traiter le plus tôt possible ces symptômes, il est essentiel de pouvoir bénéficier d’un diagnostic précoce. Problème : la pathologie "tarde à être diagnostiquée avec un délai moyen de 7 ans", selon le ministère de la Santé.

Endométriose : quelle est la stratégie d’imagerie ?

Afin de garantir un diagnostic rapide et l’accès à des soins de qualité, des recommandations de bonne pratique "Prise en charge de l’endométriose" avaient été élaborées par la Haute Autorité de Santé (HAS) et le Collège National de Gynécologues Obstétriciens (CNGOF) et publiées en 2018. Récemment, la Direction générale de l’Offre des Soins (DGOS) a demandé, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, l’actualisation de la partie imagerie diagnostique des préconisations. La HAS a donc, le 4 juin, précisé la place des différents examens d'imagerie pour le diagnostic d'endométriose pour aider les professionnels de santé à la prise en charge des femmes susceptibles de présenter une endométriose et rendre homogène les procédures sur le territoire.

Selon le communiqué, la stratégie diagnostique de première ligne mise en œuvre par le médecin généraliste, la sage-femme et/ou le gynécologue repose sur l’interrogatoire et/ou l’examen clinique. "En cas de symptômes et/ou signes cliniques une échographie endovaginale de première ligne pourrait être pratiquée par un médecin formé à la pratique de l’échographie endovaginale." En deuxième ligne, le gynécologue référent et un radiologue référent doivent réaliser une IRM pelvienne +/- échographie endovaginale par un référent. "La stratégie de troisième ligne est dédiée à la stadification préopératoire et sera basée sur une décision de réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) et s’appuie sur l’utilisation de classifications diagnostiques en IRM (notamment dPEI). Lors de la RCP il pourra être discuté la réalisation d’une échoendoscopie rectale, d’une entéro IRM ou d’un coloscanner en complément."

"Tout mettre en œuvre pour assurer le respect de leur dignité"

Dans le document, on retrouve des sections consacrées au savoir-être et au savoir-faire pour la pratique de l'échographie pelvienne. "Il est recommandé, afin de garantir les droits des patientes, de tout mettre en œuvre pour assurer le respect de leur dignité à chaque étape de l’examen. (…) Il est recommandé, dans le cas où l’anxiété de la patiente est perçue comme forte, d’offrir un climat adéquat, avec le temps nécessaire pour comprendre et appréhender la situation, et de faire preuve d’une grande précaution et délicatesse avant et pendant l’examen qui suivra. Il est recommandé d’apporter une vigilance toute particulière en matière de dépistage de violences sexuelles (dont intra-familiales), notamment par la possibilité d’en parler à un professionnel de santé."

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