- L’OMS maintient l’alerte mondiale face à l’épidémie de mpox, en raison de l’augmentation continue des cas, notamment en Afrique, et de transmissions non détectées ailleurs.
- Plus de 37.000 cas ont été recensés dans le monde en 2024, avec une situation particulièrement critique en RDC.
- L’OMS appelle à un soutien international urgent, notamment pour financer la réponse sanitaire et renforcer la vaccination ciblée.
Alors que le virus du mpox continue de se propager, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé, lundi 9 juin, maintenir son niveau d'alerte sanitaire contre le risque d'épidémie. Et pour cause : malgré les progrès réalisés, la situation reste critique, notamment en Afrique. Pourquoi cette décision et quelles sont les implications ?
Une alerte maintenue contre un virus toujours actif
Le 9 juin 2025, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que "la flambée du mpox continuait de répondre aux critères d’une urgence de santé publique de portée internationale" (USPPI). Ce statut, bien que récemment dépassé dans la hiérarchie des alertes par celui d'"urgence due à une pandémie", demeure un signal fort sur la gravité de la situation. Cette décision fait suite à la quatrième réunion du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI), qui a souligné l’augmentation continue des cas, notamment en Afrique de l’Ouest, et la "poursuite probable d’une transmission non détectée dans certains pays au-delà du continent africain".
Le mpox, anciennement appelé variole du singe, est causé par un virus de la même famille que celui de la variole. Il se manifeste par de fortes fièvres et des lésions cutanées. Longtemps endémique en Afrique centrale, il s’est internationalisé depuis mai 2022. En 2024, plus de 37.000 cas confirmés et 125 décès ont été rapportés par 25 pays, selon l’OMS. La République démocratique du Congo (RDC) concentre à elle seule 60 % des cas confirmés et 40 % des décès, et chaque semaine entre 2.000 et 3.000 cas suspects.
Des réponses inégales et un appel à la solidarité
Si certains pays ont renforcé leurs capacités de réponse, les "difficultés opérationnelles persistantes" en matière de surveillance, de dépistage et de financement compromettent une riposte efficace. "Nous avons besoin d’une vaccination stratégique et ciblée. Et nous avons besoin que tous les partenaires et donateurs soutiennent le plan stratégique mondial de préparation et de réponse au mpox, en fournissant les 147 millions de dollars nécessaires", a plaidé le chef de l’OMS.
La propagation du mpox au-delà des frontières africaines, avec de nouveaux foyers signalés dans sept pays – dont l’Albanie, la Tanzanie et le Soudan du Sud – montre que la menace est globale. L’OMS appelle donc à un "soutien international continu" pour éviter une nouvelle crise sanitaire incontrôlable. Pour le moment, la vigilance reste de mise, tant que des zones entières du globe peinent encore à contenir le virus.