- Une gynécologue âgée de 37 ans a ressenti de la fatigue ainsi qu'une lourdeur au niveau du pelvis.
- Les examens ont révélé qu'elle souffrait d'un cancer du colon de stade 4, qui s'était propagé.
- La médecin veut utiliser son expérience pour sensibiliser les jeunes adultes au risque de cancer.
La plupart des cancers colorectaux concerne les plus de 50 ans. Une gynécologue de 37 ans ne se sentait pas menacée, pourtant, lorsque Dr Lauren Juyia a remarqué deux changements dans son corps en août 2022, elle a consulté rapidement.
Elle a relaté son histoire dans l’émission Good Morning America dans le but de sensibiliser au risque du cancer du côlon.
Cancer du côlon de stade 4
Elle a ressenti de la fatigue et une sensation de lourdeur dans le bas-ventre mais n’ayant aucun autre signe, elle ne s'en est pas préoccupé. En revanche, quelque temps après, elle a senti une masse au niveau de son pelvis, elle est donc allée à l’hôpital pour réaliser une échographie.
"Ayant une formation en obstétrique, nous décrivons la taille par semaines de grossesse et donc je me suis dit : "Oh mon Dieu, j'ai une masse de 16 semaines. D'après mon expérience, je pouvais dire que c'était mon ovaire", a expliqué Dr Juyia dans l'émission.
Une fois le diagnostic d'une masse au niveau de son ovaire posé, la médecin a consulté plusieurs spécialistes. Les différents examens ont alors révélé que la grosseur avait pris 8 cm en 15 jours pour atteindre environ 24 cm.
"Je n'avais jamais rien vu de bénin, c'est-à-dire pas de cancer, se développer aussi vite auparavant", a déclaré Dr Juyia. "Donc, je savais en quelque sorte, au fond de moi, que cela n'allait pas être bon. Et nous soupçonnions un cancer de l'ovaire bien sûr, parce que les masses étaient sur les ovaires."
La médecin a été opérée le 13 septembre 2022 pour retirer la tumeur. Celle-ci touchait l’ovaire, l'utérus, l'omentum (membrane qui enveloppe les intestins), l'appendice et même jusqu'à la région abdominale.
Les analyses ont révélé qu’elle souffrait d’un cancer du côlon de stade 4 qui s’était propagé.
La spécialiste précise qu’elle n’avait remarqué aucun des signes “classiques” du cancer colorectal comme des changements dans les selles, du sang dans les selles, la constipation, la diarrhée, les douleurs abdominales et les crampes ou une perte de poids inexpliquée.
“J'ai ressenti un peu de fatigue. J'étais un peu fatiguée l'après-midi pendant environ deux mois avant cela et en tant que mère avec deux petits enfants – je les avais récemment allaités, ils se réveillaient encore la nuit, je travaille à plein temps – j’ai juste pensé : « Oh, je pense que j'ai besoin d'un thé l'après-midi. » Alors que peut-être quelqu'un dans la cinquantaine ou la soixantaine serait beaucoup plus fatigué par les tumeurs de stade 4 qui prennent son énergie", a précisé Dr Juyia.
Sensibiliser les jeunes adultes au cancer
Après le retrait de la tumeur, Lauren Juyia a suivi six mois de traitements. Puis une nouvelle intervention a eu lieu pour retirer les tissus restants. Pour l'instant, les examens réalisés ne montrent "aucun signe de maladie". La gynécologue souhaite dorénavant utiliser son expérience pour sensibiliser les jeunes adultes au cancer.
"Les personnes qui ont moins que l'âge du dépistage devraient toujours prêter attention à leurs symptômes parce qu’ils ne sont généralement pas éligibles. Nous n'avons peut-être aucun symptôme traditionnel puisque nous sommes jeunes, nos corps sont plus résilients", a détaillé la médecin.
"Et si vous êtes dans les âges où vous devriez être examiné, profitez-en. Ne gâchez pas cette opportunité. Il y a une raison pour laquelle nous voulons vous examiner et assurer votre sécurité", a-t-elle conclu.
