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Cellules souches : le coeur s'autorépare

Par Cécile Coumau

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Remplacer le coeur par une prothèse totalement artificielle est une option de plus en plus réaliste pour les insuffisants cardiaques. La 1ère mondiale réalisée en décembre dernier l’a montré. Mais ce n’est pas la seule. Pour réparer le cœur après un infarctus du myocarde, la médecine régénérative fait elle aussi des progrès. Aux Etats-Unis, comme le relatent Les Echos, la Food and Drug Administration (FDA) vient en effet de donner son feu vert à des essais cliniques de phase III, à l’injection de cellules souches mésenchymateuses à périphérie de la zone nécrosée du cœur, pour « refaire du muscle ».


Le procédé utilisé aux Etats-Unis et mis au point par la société Cardio3 Biosciences, auquel la FDA vient de donner son feu vert, dit C-Cure, « consiste à plonger les cellules souches mésenchymateuses pendant quatre à cinq semaines dans un bain de culture qui les transforme en de bons petits soldats de l'autoréparation musculaire - un peu comme si on leur avait fait suivre une formation intensive », explique le journaliste des Echos. Une fois injectées, elles agiraient en « réveillant les cellules qui s'étaient mises en état d'hibernation pour éviter la mort cellulaire à laquelle avaient succombé leurs voisines ». Les essais de phase II sont concluants puisque suite à l’intervention, le cœur serait ainsi capable de pomper jusqu’à 25 % de sang en plus.


Si les insuffisants cardiaques ont aujourd’hui le droit d’espérer, c’est que la médecine régénérative ne fait pas que des progrès aux Etats-Unis, à la Mayo Clinic. Il y a huit mois, c’est en France que la toute première injection de cellules souches dans un cœur humain a été menée. Il s’agissait, là, de cellule souches embryonnaires. Comme le rappellent Les Echos, ces dernières ont une « capacité maximale » à se multiplier mais « mal contrôlées, peuvent dégénérer en tumeurs ». Et la technique de la médecine régénérative avance à grands pas. Elle avance à grands pas en cardiologie, mais aussi en neurologie, en orthopédie ou en chirurgie plastique, indique le quotidien économique.


Certes, aujourd’hui, on parle de quelques patients, voire de cochons ou de veaux, mais les avancées sont telles que le progrès est forcément au bout du chemin. « La période actuelle est exaltante, confie André Terzic aux Echos. Il ne s'agit plus de tester une technologie nouvelle sur quelques patients, mais d'apporter une solution curative à tous ceux qui en ont besoin. »