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Prédisposition génétique

Autisme : la pollution augmente les risques

Par La rédaction

Les enfants qui ont une prédisposition génétique, un variant du gène MET, et une exposition élevée à la pollution atmosphérique sont plus à risque d'avoir des troubles autistiques. 

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L’exposition à la pollution de l’air augmente le risque d’autisme chez les enfants qui ont un terrain génétique favorable. C’est ce qu’a constaté une équipe de chercheurs de la faculté de médecine de l’université de la Californie du sud.
Ils ont étudié plus de 400 enfants âgés entre 2 et 5 ans. Parmi eux, 252 répondaient aux critères de l'autisme ou d'un trouble du spectre autistique. Les chercheurs Heather Volk et Daniel Campbell ont analysé les niveaux d’exposition à la pollution de l’air de ces enfants et de leurs mères, en récupérant les mesures régionales de qualité de l’air comme les taux de dioxyde d’azote (NO2). Et ils ont déterminé après prélèvement de sang si ces enfants avaient une modification du gène du récepteur de la tyrosine kinase, le gène MET.
« Cette disposition génétique prédispose au développement de l’autisme, cela a été démontré dans plusieurs études, ont expliqué les chercheurs. Nous avons donc cherché à vérifier si cette prédisposition était en interaction avec la pollution de l’air. » Résultat : les enfants les plus exposés à la pollution de l’air et ayant la prédisposition génétique avaient risque plus élevé de développer la maladie.

« C’est la première fois qu’on démontre qu’une interaction spécifique entre une prédisposition génétique et une pollution environnementale augmente le risque d’autisme », ont indiqué les chercheurs qui ont publié leurs travaux dans la revue Epidemiology.


Ces résultats sont à mettre en relation avec une autre étude américaine publiée cet été. Sur un échantillon de plus de 116 000 femmes, une équipe de la faculté de santé publique de Harvard a suivi 325 femmes ayant eu un enfant autiste et 22 000 autres, dont l’enfant ne souffrait d’aucun trouble du comportement. lls ont analysé ensuite la qualité de l’air des différents lieux des naissances tout en prenant en compte d'autres facteurs tels que le tabagisme, le revenu ou encore le niveau de formation de la mère. Les résultats de l’étude ont ainsi révélé que dans les zones les plus polluées il y avait eu 2 fois plus de naissances d'enfants autistes que dans les zones les moins polluées.