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Sondage Cadremploi-JDD

Crise : 9 cadres sur dix se sentent stressés

Par Audrey Vaugrente

La crise affecte aussi les cadres. Tabac ou alcool, 20 % d'entre eux se réfugient dans des conduites à risque. 

PURESTOCK/SIPA

Les polémiques actuelles autour des licenciements ouvriers nous auraient presque fait oublier les cadres. Selon un sondage Cadremploi pour le Journal Du Dimanche de ce 24 novembre, la crise stresse les cadres autant que les autres salariés. Plus de 3 000 cadres en poste ont répondu à des questions sur leur bien-être.
Ils ne sont que 4% à être touchés par le chômage, mais ils ressentent une pression négative, selon le sondage : ambiance dégradée, tensions entre employés, crainte du chômage. L’immense majorité des cadres  (92%) disent observer une dégradation de l’ambiance au travail et se sentent stressés.

 

Plus de conduites à risques

Les trois-quarts des sondés considèrent en effet que l’ambiance au sein de leur entreprise n’est pas bonne. Ils blâment en premier la conjoncture économique (42%). Suivent à égalité la mauvaise santé de l’entreprise et la crise dans le secteur d’activité (29%). Une tendance de fond, selon la rédactrice en chef de Cadremploi, Sylvia Di Pasquale. « Nous sentions depuis plusieurs mois un malaise à travers les commentaires déposés sur notre site ou nos pages de réseaux sociaux. Il y a beaucoup d’interventions sur la détérioration des relations humaines, y compris avec les collègues de travail, » affirme-t-elle au JDD.

Pour évacuer le stress, les cadres ont des méthodes variées. Une petite moitié se confie à ses proches. 40% d’entre eux se tournent vers le sport. Ils sont un quart à consulter un professionnel – psychothérapeute ou coach. Les conduites à risque (tabac et alcool) constituent un défouloir pour une minorité (20%). L’entreprise est impuissante face à ce stress. Pas un seul cadre interrogé ne considère que la direction des ressources humaines soit capable d’y apporter une solution efficace.

 

Conséquence de ce mal-être au travail : une majorité des cadres stressés se dit prête à aller voir ailleurs. Pour presque tous, cela signifie chercher un emploi dans une autre entreprise. Un peu plus d’un tiers considère même la reconversion professionnelle comme possible.