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Addiction

Alcool, écran, drogue… les nouvelles tendances addictives chez les jeunes Français

Par Mathilde Debry

Alcool, tabac, écran... De nouveaux chiffres sur les addictions des jeunes Français viennent d'être publiés. 

Alainjuteau / istock.
78 % des jeunes Français âgés de 16 à 30 ans ont déjà perdu le contrôle d’eux-mêmes au moins une fois.
70% ont cédé à la tentation de l'alcool, du tabac, du cannabis ou autres drogues après avoir passé du temps devant un écran.
Les comportements addictifs des jeunes se stabilisent mais demeurent préoccupants.

Selon un nouveau sondage Ipsos pour la Macif, 78 % des jeunes Français âgés de 16 à 30 ans et consommateurs réguliers de substances ont déjà perdu le contrôle d’eux-mêmes au moins une fois à cause de l’alcool, du tabac, du cannabis ou d’autres drogues au cours des 12 derniers mois. "70% ont cédé à la tentation après avoir passé du temps devant un écran", précise le rapport.

Perte de contrôle

Par ailleurs, 51 % des jeunes ont déjà lâché prise au moins 10 fois après avoir passé du temps devant un écran au cours des 12 derniers mois : 61% d’entre eux ont perdu la notion du temps et 47% ont éprouvé des difficultés à trouver le sommeil.

73 % des jeunes déclarent aussi avoir ressenti des troubles, des sentiments de mal-être ou des difficultés concrètes (accidents, situations de violence, problèmes financiers) liés à leur consommation de substances et d’écrans. 

Enfin, deux jeunes sur trois (65%) ont déjà téléphoné, participé à des réunions en visio pour le travail, envoyé ou lu des sms/mails, regardé des films/séries, joué à des jeux ou consulté les réseaux sociaux en se déplaçant en voiture, en moto, en scooter ou à vélo. "Fait particulièrement inquiétant : 30% des utilisateurs de scooters avouent avoir déjà regardé une série sur leur téléphone en roulant", souligne les auteurs du sondage.

Besoin de s’amuser et de déstresser

Ils concluent : "les comportements addictifs des jeunes se stabilisent mais demeurent préoccupants, leur mal-être enclenché par la crise sanitaire de la Covid-19 est toujours présent. Malgré un retour à la « vie normale », cette tranche de la population particulièrement sensible déclare avoir besoin de s’amuser et de déstresser, quitte à se mettre en danger ou à perdre le contrôle".