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Cancer du côlon et alimentation

Cancer colorectal : manger de l'ail réduit les risques de l’avoir

Par Sophie Raffin

Une nouvelle étude confirme que manger de l’ail réduit les risques de développer un cancer colorectal.

IURII BUKHTA/istock
Une étude italienne confirme l'effet protecteur de l'ail contre le cancer colorectal.
Le matériel bactérien issu du microbiote intestinal présent dans la circulation sanguine des personnes mangeant beaucoup d'ail, était différent.
Pour les chercheurs, leurs travaux montrent l'effet protecteur de l'ail contre le cancer colorectal pourrait être expliqué par "l'axe alimentation-microbiote".

Manger de l’ail n’éloigne pas uniquement les personnes souhaitant vous embrasser… il tient également à distance le cancer du côlon.

Une étude italienne confirme que le condiment réduit les risques de développer une tumeur maligne colorectale.

L’ail a un effet protecteur contre le cancer colorectal

Pour déterminer le lien entre l’ail et les cancers colorectaux, les chercheurs ont repris les données de travaux menés dans deux hôpitaux universitaires de la région de Milan. L’échantillon était constitué de 100 malades atteints d’un cancer colorectal, 100 patients souffrant de polypes adénomateux et 100 personnes en bonne santé.

Les participants ont dû répondre à un questionnaire qui avait pour objectif d’évaluer la fréquence de leur consommation pour 75 aliments utilisés dans la cuisine italienne et cinq boissons alcoolisées. Des tests sanguins étaient aussi réalisés afin d'analyser la présence des traces d'agents pathogènes provenant du microbiote intestinal.

Selon les résultats publiés dans l’article dans la revue European Journal of Nutrition fin avril, les individus qui mangent une quantité moyenne à élevée d’ail, ont bien moins de risque de développer un cancer colorectal que ceux qui en prennent peu. 

Cancer colorectal et l’ail : le microbiote jouerait un rôle clé

Grâce aux analyses, les chercheurs ont par ailleurs remarqué que les grands amateurs d’ail présentaient des traces ADN de bactéries issues du microbiote dans leur sang différentes des autres participants. 

"Une consommation moyenne/élevée d'ail a été associée à une augmentation de l'ordre des Corynebacteriales, de la famille Nocardiaceae et du genre Rhodococcus, et à une diminution de la Famille XI et du genre Finegoldia", écrivent les auteurs dans leur article. 

Ainsi, ils concluent qu’en plus d’apporter de nouvelles données sur l’effet protecteur de l’ail contre le cancer colorectal, leur étude "soutient la preuve d'une translocation (déplacement d'une substance d'un site à un autre, NDLR) de matériel bactérien dans la circulation sanguine et corrobore l'hypothèse d'un axe alimentation-microbiote en tant que mécanisme derrière le rôle de l'ail dans la prévention du cancer colorectal".