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Congrès de l’American College of Allergy

Bonbons, salive de chat : les nouvelles allergies étonnantes

Par Melanie Gomez

Allergie aux nounours gélifiées ou à la salive de chat, le congrès américain de l’Allergie est l’occasion de la présentation de cas cliniques étonnants.  

SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Des bonbons gélifiés en forme de nounours, à la salive de chat, des cas cliniques surprenants viennent d’être présentés durant le congrès annuel de l’American American College of Allergy, Asthma, and Immunology qui se tient jusqu’au 11 novembre à Baltimore aux Etats Unis. Selon le Dr Jay Portnoy, l’un des organisateurs de ce congrès, ces rapports de cas parfois étonnants, sont toujours l’occasion d’éclairer les spécialistes sur la variétés d’allergènes susceptibles d’affecter le système immunitaire. « L'immunologie est rempli de présentations très inhabituelles et il n’est pas rare qu'un seul rapport de cas puisse susciter l'intérêt et peut-être conduire au signalement d’autres cas » explique t-il à nos confrères de Medpage. Pourquoi Docteur fait la synthèse des cas inhabituels présentés cette année lors de cette manifestation scientifique.

 

La salive de chat peut entrainer un choc anaphylactique

Des chercheurs de l’hôpital Beaumont dans le Michigan ont rapporté cette année le cas d’un homme séropositif qui a frôlé le drame à cause de son compagnon à quatre pattes. En effet, en tentant de nettoyer la salive de son chat sur son canapé, cet homme a provoqué une petite hémorragie au bout de son doigt. Selon ces médecins, le doigts est alors devenu pâle, enflé et engourdi dans un premier temps. Par la suite, cet homme a commencé à avoir de fortes démangeaisons sur les mains, qui se sont propagées jusque sur ses bras et transformées en urticaire géant atteignant son torse et le reste de son tronc. Après une amélioration initiale grâce à des antihistaminiques et des corticoïdes, l’homme a commencé à avoir une respiration sifflante, à souffrir d’une baisse de tension et d’une tachycardie. L’histoire se termine bien puisque le malade a finalement été sauvé notamment grâce à un traitement à base d’adrénaline. La conclusion de cette équipe médicale est que bien que l’anaphylaxie entraînée par les sécrétions animales soit rare, c’est la 1ère fois que l’on rapporte un cas où une hémorragie est l'élément déclencheur.

 

Allergie aux bonbons gélifiés et vaccination

Même si l’allergie à la gélatine est peu courante, des jeunes experts de l’école de médecine du Mont Sinai à New-York viennent de mettre en garde les spécialistes vis à vis d’un risque inconnu de ce type d’allergie dans le cadre de la vaccination. Ils ont en effet rapporté le cas d'un garçon de 4 ans ayant développé une urticaire, des éternuements et des vomissements, quinze minutes après avoir reçu son vaccin contre la grippe. Ce petit patient avait déjà été vacciné sans problème auparavant, mais ces parent ont également signalé que leur fils avait déjà eu ce type de symptômes après avoir mangé des bonbons gélifiés. Les auteurs de ce cas clinique recommandent donc la prudence aux personnes souffrant d’une allergie à la gélatine lors des vaccinations. Alors que beaucoup d'attention a été accordée à l’allergie aux œufs dans le cadre de la vaccination, ils conseillent donc désormais de se poser aussi la question de la sensibilité à la gélatine.

 

Don d’organes et risque allergique

Des médecins de l’université d’Emory aux Etats Unis ont décrit le cas d’un homme de 71 ans, souffrant d’une fibrose pulmonaire interstitielle et venant de subir une transplantation pulmonaire. Alors qu’il venait de recevoir de nouveaux poumons issus d’un donneur âgé de 15 ans qui venait de décéder après avoir mangé des arachides, cette a subi deux épisodes d’anaphylaxie après sa greffe. Les deux fois, il avait consommé un dessert contenant des noix. Aucun antécédent l’allergie aux noix n’avait jamais été rapporté chez lui, cependant après des examens biologiques, cet homme était bien devenu sensible aux noix, noisettes, pistache et noix de cajou à la suite de sa transplantation. Pour les rapporteurs de ce cas clinique, le profil allergique du donneur devrait donc désormais être précisé sur les cartes de donneurs afin de mettre en garde le receveur, au moins en ce qui concerne les allergies alimentaires.