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Gène APOE.4

Alzheimer : l'hormonothérapie substitutive pour prévenir la maladie chez les femmes à risque

Par Joséphine Argence

Le traitement hormonal substitutif permettrait de prévenir la maladie d’Alzheimer chez les femmes porteuses du gène APOE.4, le facteur de risque le plus important de cette pathologie. 

LightFieldStudios/IStock
La démence regroupe différents troubles qui provoquent une perte de l’autonomie au quotidien.
La maladie d’Alzheimer est rare avant 65 ans.

La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative qui se traduit par une atteinte cérébrale progressive entraînant la mort neuronale. Cette maladie se caractérise par des troubles de la mémoire associés à des troubles du langage, des difficultés à réaliser certains gestes ou la perte des fonctions exécutives. Il s’agit de la cause de démence la plus fréquente. 

Le gène APOE4, le facteur de risque le plus fort de la maladie d’Alzheimer

Pour l’heure, aucun traitement ne permet de guérir la maladie d’Alzheimer. Mais une récente étude britannique a suggéré que l’hormonothérapie substitutive pourrait prévenir la pathologie chez les femmes porteuses du gène APOE4, le facteur de risque le plus fort de la maladie d’Alzheimer. Les résultats de ces travaux ont été publiés dans la revue scientifique Alzheimer's Research and Therapy.

Pour parvenir à ces résultats, l’équipe de l'Université d'East Anglia (Royaume-Uni) a analysé les données médicales de 1.178 femmes participant à l'initiative européenne de prévention de la démence d’Alzheimer. La recherche a permis d’observer l’évolution du cerveau des volontaires passant de "sain" au stade de démence dans certains cas. Au début du projet, les participantes avaient plus de 50 ans. Les scientifiques ont ensuite étudié l’impact de l’hormonothérapie substitutive chez les femmes porteuses du gène APOE.4. 

Hormonothérapie substitutive : une amélioration de la mémoire et des fonctions cognitives 

Également appelée "traitement hormonal substitutif (THS)", l’hormonothérapie substitutive a été associée à une meilleure mémoire et à meilleure cognition chez les femmes porteuses du gène APOE4. Ce traitement a également été plus efficace lorsqu’il a été pris en périménopause, autrement dit la période de transition précédent la ménopause. 

"Il est trop tôt pour dire avec certitude que le THS réduit le risque de démence chez les femmes, mais nos résultats soulignent l'importance potentielle du THS et de la médecine personnalisée dans la réduction du risque d’Alzheimer", a souligné le Professeur Michael Hornberger, co-auteur de l’étude et chercheur à l'école de médecine de Norwich de l'Université d'East Anglia, dans un communiqué. Prochainement, l’équipe mènera un essai clinique pour confirmer l’impact d’un démarrage précoce du traitement hormonal substitutif sur les fonctions cognitives du cerveau.