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Bouger plus, s’asseoir moins : une clé pour réduire le risque de cancer de sein

Par Diane Cacciarella

Faire davantage de sport et passer moins de temps assis pourraient réduire les risques de développer un cancer du sein. 

Courtney Hale/iStock
Près d’une femme sur 8 développe un cancer du sein au cours de sa vie, selon l’Assurance maladie.
Le taux de survie à 5 ans est de 99 % pour un cancer détecté à un stade précoce et seulement 26 % pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif.

Près de 59 000 nouveaux cancers du sein ont été détectés et plus de 12 100 décès ont été attribués à cette pathologie en 2018, selon l’Assurance maladie. 

Facteurs de risque

Il y a plusieurs facteurs de risque à cette pathologie : l'âge (après 50 ans), le sexe (99 % des cancers du sein surviennent chez la femme), les antécédents familiaux et certaines habitudes de vie comme la consommation régulière d’alcool, le surpoids et l’obésité, le tabagisme, une alimentation déséquilibrée ou encore le manque d'activité physique. 

Et c’est justement sur ce dernier facteur que des chercheurs ont travaillé : ils estiment que la pratique d’une activité physique régulière et la réduction du temps assis diminueraient le risque de développer un cancer du sein. Leurs travaux ont été publiés dans la revue British Journal of Sports Medicine.

Pour parvenir à ce résultat, les scientifiques ont étudié les données de 130.957 femmes dont 69.838 d'entre elles avaient des cancers invasifs, c’est-à-dire que les tumeurs s'étaient propagées localement, 6.667 étaient à un stade précoce avec des tumeurs confinées à leur zone de départ et un dernier groupe de 54.452 femmes n'avaient pas de cancer du sein.

41% de risque en moins de cancer invasif 

Dans le détail, les résultats des chercheurs ont montré que la pratique d’une activité physique régulière était associée à un risque de cancer du sein invasif inférieur de 41 %. De plus, trois séances de sport modéré à intense par semaine étaient corrélées à un risque de cancer du sein inférieur de 38 %.

Enfin, dernier enseignement : un niveau plus élevé de temps assis était associé à un risque supplémentaire de 104% de développer un cancer du sein triple négatif. Il s’agit d’un sous-type de cancer du sein, qui est moins fréquent en France selon la Haute autorité de santé. En effet, il représente environ 15 % des cas, soit environ 9 000 personnes chaque année.

L'augmentation de l'activité physique et la réduction du temps de sédentarité sont déjà recommandées pour prévenir le cancer, concluent les auteurs. Notre étude apporte des preuves supplémentaires que de tels changements de comportement pourraient réduire l'incidence des futurs taux de cancer du sein”.