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Zoonose

Variole du singe : 16 cas confirmés en France

Par Mégane Fleury

Le nombre de personnes infectées par le virus et recensées par les autorités sanitaires a doublé en quelques jours. 

Gilnature/istock
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Les personnes infectées doivent s’isoler pendant toute la durée des symptômes, et jusqu’à ce que les dernières croûtes disparaissent, soit environ trois semaines.
Au total, 257 cas ont été recensés dans 23 pays différents, où la maladie n’est pas endémique, entre le 13 et le 26 mai, selon l'OMS.
Une prochaine actualisation du nombre de cas en France est prévue lundi 30 mai.

La variole du singe progresse dans l’Hexagone. Selon le dernier bilan de Santé Publique France (SPF), paru dimanche 29 mai, seize cas ont été comptabilisés dans le pays. Son précédent rapport, publié le vendredi 27 mai, dénombrait sept cas. "La situation évolue donc très rapidement", rappelle l’organisme dans son communiqué. Parmi les cas confirmés, 12 se situaient en Ile-de-France, 1 en Auvergne-Rhône-Alpes, 2 en Occitanie et 1 en Normandie.

Une pathologie inhabituelle en Europe

La variole du singe, aussi appelée monkeypox ou orthopoxvirose simienne, est une zoonose virale : elle est liée à la transmission d’un virus entre des animaux sauvages et l’humain. Selon l’Organisation mondiale de la santé, cette maladie est présente "principalement dans les régions de forêt tropicale humide d’Afrique du Centre et de l’Ouest". Pour cette raison, son apparition en Europe suscite une vigilance accrue. "En l’absence habituelle de Monkeypox en Europe et de lien rapporté par les cas identifiés avec une zone à risque, le contexte européen actuel constitue une alerte et suggère une contamination en Europe", indique Santé Publique France. Les professionnels de santé sont obligés de déclarer les cas. Les principaux symptômes rencontrés par les personnes infectées sont la fièvre, les maux de tête, les courbatures et la fatigue. "Après 2 jours environ, apparaît une éruption vésiculeuse, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croutes puis la cicatrisation", d’après SPF. Souvent, ces éruptions touchent le visage, les paumes des mains et les plantes des pieds.

Qui sont les personnes touchées ?

D’après le communiqué de Santé publique France, les personnes concernées par la variole du singe en Europe sont "principalement, mais pas uniquement, (…) des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique". Si elle n’est pas considérée comme une infection sexuellement transmissible (IST), la pathologie peut se transmettre lors des rapports sexuels, car le virus se propage lors des contacts directs avec les lésions cutanées, caractéristiques de la maladie, les muqueuses ou les gouttelettes projetées par la personne infectée. L’environnement de la personne malade peut aussi être une source de contamination : en cas de contact avec la literie, la vaisselle ou le linge de bain, par exemple.

Des cas majoritairement bénins 

Pour l’instant, les cas rapportés en France et en Europe sont bénins, aucun décès n’a été recensé. "La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées, précise toutefois Santé Publique France. Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques." Pour limiter la transmission, la Haute autorité de santé recommande de vacciner les cas contact. En France, deux personnes ont reçu une dose de vaccin, vendredi 27 mai.