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Gérer sa santé sur smartphone pour faire des économies

Par Julian Prial

Les applis smartphones permettent de faire de la prévention et aident les malades à mieux se soigner. La m. santé pourrait aussi faire économiser 11,5 milliards à la sécu.

VALINCO/SIPA
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Et si la plus grande utilisation de la « mobile.santé » était l'une des solutions pour réduire le déficit de la Sécurité sociale ? C'est  en tout cas ce que suggère une étude européenne confidentielle relayée ce dimanche par le Parisien. La « m.santé » permet, en effet, grâce aux applications téléchargeables de faire de la prévention auprès des malades. Elle peut même, dans une certaine mesure, les aider à se soigner. Mieux, un médecin français sur deux confie aujourd'hui l'utiliser. Cette médecine digitale peu coûteuse et à domicile pourrait, si on la développait, faire économiser des sommes importantes à la sécurité sociale.

En effet, d'après les projections réalisées par le cabinet de conseil PWC, une plus grande utilisation des smartphones et des tablettes permettrait non seulement d'améliorer l'état des patients, mais aussi de faire économiser à la France 11,5 milliards d'euros à l'horizon 2017. Et 99 milliards d'euros à l'échelle européenne. Selon les estimations de ces experts, ces nouveaux outils, grâce à la prévention et aux soins, pourraient réduire de 70 % les arrêts pour maladies chroniques (diabète, insuffisance respiratoire..)

Enfin, la m.santé a également une autre vertu, celle d'améliorer la santé des patients en leur faisant davantage respecter l'observance de leur traitement. Une étude française publiée en mars 2013 dans la revue International journal of Cardiology a confirmé que l’envoie de SMS quotidiens améliorait l’observance aux traitements médicamenteux. Ces cardiologues marseillais ont  sélectionné des patients à qui l’on avait posé un stent, ces petits ressorts placés dans les artères pour éviter qu’elles ne se bouchent. Des malades chez qui la prise d’anticoagulants est nécessaire pour prévenir les complications telle que l’infarctus. Ce risque est multiplié par 50 sans traitement par aspirine, par exemple. Les médecins se sont rendus compte que 15 % des patients arrêtaient leur traitement par aspirine au bout d’un mois et encore davantage au fur et à mesure du temps. Mais avec l'envoi d'un sms de rappel tous les jours, ces spécialistes ont réussi à réduire de 40 % le nombre de patients qui oubliaient leur traitement pendant le 1er mois !