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Délais d'attente, prix élevés

1 Français sur 10 menacé par des problèmes oculaires graves

Par la rédaction

La difficulté à obtenir un rendez-vous rapide chez l'ophtalmo et le coût élevé des lunettes ont conduit à une baisse de la vue des Français. 

DURAND FLORENCE/SIPA

Le problème épineux de la difficulté d'accès aux soins refait surface ! Et cette fois-ci, c'est la vue des Français qui est menacée. En effet, d'après une étude Ipsos-Krys relayée ce mercredi par Le Parisien, les Français seraient nombreux à sacrifier leur vue. Un problème de plus lié à la crise économique, mais pas seulement...


A la demande du groupe d'opticiens Krys, l'Institut Ipsos a analysé un panel représentatif de la population française (1). C'est la pénurie d'ophtalmologistes associée au coût élevé des soins et équipements d'optique qui ont comme conséquence de dégrader la vue des Français. 
Dans certains déserts médicaux, la baisse du nombre de ces médecins entraîne bien souvent des délais de plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous. Des cas loin d’être isolés, puisque 43 % du panel considère qu’il est devenu très difficile d’obtenir un rendez-vous dans des délais raisonnables. A titre de comparaison, en Allemagne, ils ne sont que 20 % à partager cet avis. Par ailleurs, 34 % des sondés reconnaissent qu'au final, découragés, ils consultent moins souvent leur ophtalmologiste.

Autre problème dévoilé dans ce sondage, celui du faible remboursement des soins oculaires. 54 % des patients estiment encore comme trop élevée la part restant au bout du compte à leur à charge. Résultat, nombre d'entre eux hésitent à se faire soigner. Ils sont ainsi 59 % à poser des questions sur le remboursement des lunettes ou lentilles. Dans le même temps, 66 % d'entre eux confient  avoir déjà retardé le moment de changer leurs lunettes, faute de moyens.

Conséquence directe de ces problèmes économiques, 12 % de patients sondés sont menacés de problèmes oculaires graves parce qu’ils renoncent aux soins. « C’est très grave »,  explique dans Le Parisien Jean-Pierre Champion, directeur général de Krys group.
Pire encore, cette situation ne serait pas en voie d'amélioration.
 56 % des professionnels interrogés considèrent en effet que la situation « va encore se dégrader dans les prochaines années. » 

Enquête réalisée du 28 juin au 23 juillet auprès de 200 ophtalmologistes et d’un panel représentatif de 3011 personnes en France, Allemagne et Grande-Bretagne.