ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Le variant anglais détecté dans un cluster familial dans les Bouches-du-Rhône

Covid-19

Le variant anglais détecté dans un cluster familial dans les Bouches-du-Rhône

Par Mégane Fleury

Une personne a été testée positive à la mutation du Sars-CoV-2 à Marseille. Des recherches sont en cours pour dépister d’autres cas potentiels autour d’elle : au total, 45 personnes contact ont été identifiées, dont 23 sont positives au coronavirus. 

show999/istock
Dans les Bouches du Rhône, un patient a été testé positif au variant Anglais du SARS-CoV-2
Il fait partie d'une famille venue d'Angleterre passer les fêtes de fin d'année en France
Le 9 janvier, le couvre-feu a été avancé à 18 heures dans les Bouches du Rhône

Le variant britannique de la Covid-19 est bien présent en France : après un premier cas détecté à Bagneux (Ile-de-France), une nouvelle personne a été testée positive à cette mutation à Marseille dans les Bouches-du-Rhône. "La première personne à avoir été testée positive a réalisé un test de dépistage par RT-PCR le le 31 décembre 2020, a précisé l’Agence régionale de santé, dans un communiqué samedi 9 janvier 2021. L’institut hospito-Universitaire de Marseille a mis en évidence qu’il s’agissait de la variante du Covid-19 issu du Royaume-Uni."

45 cas contact identifiés 

L’individu contaminé par la mutation du Sars-CoV-2, appelée VoC 202012/01, fait partie d’une famille de cinq Français, vivant au Royaume-Uni et venue passer les fêtes de fin d’année dans l’Hexagone. Les autorités de santé ont identifié 45 cas contact autour de cette personne, parmi elles, 23 autres sont positives à la Covid-19. Des analyses de leurs tests sont toujours en cours pour déterminer si leur séquençage correspond également à celui de la mutation du virus. Toutes les personnes sont placées en quarantaine. Dans les Bouches-du-Rhône, le taux d’incidence de la Covid-19 est actuellement supérieur à 225 cas pour 100 000 habitants. Samedi 9 janvier, le couvre-feu a été avancé à 18 heures dans tout le département, pour une durée d’au moins deux semaines.

Comment lutter contre la propagation de cette mutation du virus ? 

La mutation VoC 202012/01 inquiète les autorités sanitaires en France. Pour l’heure, il n’existe pas de preuve qu’il soit plus dangereux, en revanche, il est beaucoup plus contagieux. Au Royaume-Uni, des chercheurs ont analysé la transmission de cette nouvelle forme du virus, en comparaison au Sars-CoV-2 : ils constatent qu’elle est deux fois plus contagieuse. "Nous ne voulons pas que ce virus commence à se diffuser sur le territoire", a déclaré le ministre de la santé, Olivier Véran jeudi 7 janvier sur BFMTV. Pour éviter qu’il se propage, le gouvernement mise sur une fermeture stricte des frontières. Pour venir en France, les personnes se trouvant au Royaume-Uni doivent présenter un test négatif. En parallèle, les tests PCR réalisés en France sont analysés scrupuleusement, au moindre doute, ils sont séquencés pour détecter la présence éventuelle de la mutation du virus. Pour l’heure, les fabricants des différents vaccins assurent qu’ils sont efficaces contre celle-ci, mais les premières vaccinations, effectuées notamment en Angleterre, permettront de le confirmer. Dans le pays, 60% des cas de Covid-19 enregistrés en décembre correspondent à la mutation du virus. 

Des restrictions maintenues 

La diffusion de ce nouveau virus fait aussi partie des raisons pour lesquelles les mesures de restriction sont maintenues voire renforcées en France : couvre-feu, fermeture des musées, théâtres, cinémas, ainsi que des bars et des restaurants. Le premier ministre a déclaré, jeudi 7 janvier, que la fermeture de ces derniers serait prolongée au moins jusqu’à mi-février.