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Enfants battus

Maltraitance des enfants: une hausse des violences physique pendant le premier confinement

Par La rédaction

Les cas de violences physiques sur des enfants de 0 à 5 ans nécessitant une hospitalisation ont grimpé de 50% durant le premier confinement par rapport à l’année précédente. Des chiffres corroborés par ceux du 119, le numéro de signalement d’enfants en danger, qui ont enregistré une hausse de 56,2% pendant le confinement par rapport à l’année dernière.

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Les cas d'hospitalisation pour violences physiques sur des enfants de 0 à 5 ans ont grimpé de 50% avec le confinement.
Les appels au 119 ont également augmenté de 56,2% sur cette période.

Le premier a laissé des traces, et pas forcément les meilleures. Dans un rapport réalisé par une équipe scientifique du CHU de Dijon et par l’Inserm, les cas de maltraitance et de violences physiques nécessitant une hospitalisation sur les enfants de moins de cinq ans ont bondi de 50% lors du premier confinement. Les résultats de l’étude ont été soumis à la revue américaine Pediatrics.

Des hospitalisations et des décès en hausse

Pour établir ce rapport, les chercheurs se sont basés sur les admissions en hôpital pour violences physiques chez les enfants de 0 à 5 ans, durant la première partie du confinement, entre mars et avril. Ces chiffres prennent en compte les admissions de tous les hôpitaux de l’Hexagone, aussi bien publics que privés, qui ont ensuite été comparés à ceux de 2017, 2018 et 2019.

Les années précédentes, environ 476 enfants ont été hospitalisés pour des faits de violences physiques, soit 0,056% des 844 227 enfants hospitalisés. Toutefois, alors que les hospitalisations des enfants ont reculé de manière générale durant le confinement, celles concernant les enfants victimes de violences physiques ont augmenté de 50% par rapport aux années précédentes. 

De même, l’intensification de la maltraitance subie par les enfants durant le confinement peut se voir également dans le nombre de morts. En 2020, 1,79% des enfants hospitalisés pour des violences physiques sont décédés, contre 1,65% pour la période 2017-2019. Ces chiffres, bien qu’édifiants, restent cependant à nuancer, car la période mouvementée connue par les hôpitaux durant le premier confinement a pu indirectement jouer sur cette augmentation. 

Un climat de violence amplifié par le confinement

Ces chiffres corroborent ceux fournis par le Service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger, qui peut être joint au 119. Le service téléphonique a enregistré une hausse de 56,2% du nombre d’appels au sortir du confinement par rapport à l’année précédente. 

Ce que nous avons observé confirme des recherches montrant que la garde en crèche est protectrice, et que plus la garde se déroule à la maison, plus le risque de maltraitante est élevé chez les plus petits”, analyse pour le journal Le Monde Catherine Quantin, la chef de pôle adjointe du service de biostatistiques et informatique médicale au CHU de Dijon et directrice de l’étude. Selon les chercheurs, ces violences pourraient s’expliquer par les conditions particulières du confinement, qui a exacerbé les coups de sang des parents à force d’être enfermé les uns sur les autres pendant de longues périodes.