ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Comment l'apnée du sommeil bouscule le coeur

Risque cardiovasculaire

Comment l'apnée du sommeil bouscule le coeur

Par Thierry Borsa

Le lien entre l'apnée du sommeil et le risque cardiovasculaire est déjà établi. Mais une nouvelle étude montre que ce trouble a des effets bien plus profonds sur la perturbation de la fréquence cardiaque.

tommaso79/iStock
L'apnée du sommeil toucherait un milliard de personnes dans le monde
Elle est un facteur de risque connu pour les maladies cardiovasculaires
Les perturbations de fréquence cardiaque qu'elle génère pourraient aggraver ce risque

Ce n'est pas une bonne nouvelle pour tous ceux qui souffrent d'apnée obstructive du sommeil, et ils sont nombreux puisqu'on estime que ce trouble concernerait plus d'un milliard de personnes dans le monde. Au-delà des conséquences connues de cette apnée du sommeil sur la santé cardiaque, une nouvelle étude publiée le 11 décembre dans Scientific Reports montre que la durée de ses épisodes a un impact important sur l'ampleur de la perturbation de la fréquence cardiaque.

Trouble du sommeil répandu et, selon certains, le plus fréquent, l'apnée du sommeil s'accompagne d'une hyperactivation anormale du système nerveux sympathique qui affecte la fonction cardiaque et la régulation cardiovasculaire en augmentant la fréquence cardiaque nocturne et en réduisant à long terme la variabilité de cette fréquence cardiaque. C'est ce phénomène qui augmente considérablement le risque de maladies cardiovasculaires.

Un lien entre la durée de l'apnée et les changements de la fréquence cardiaque

Et cette nouvelle étude publiée dans Scientific Reports montre que l'impact de des événements respiratoires nocturnes sur le système cardiovasculaire est en lien direct avec la durée des épisodes d'apnée du sommeil. Plus ceux-ci sont longs, plus les changements de la fréquence cardiaque qu'ils provoquent sont importants et variable sur un très court terme. Tous ces éléments, plus prononcés chez les hommes, ayant par ailleurs un effet sur le niveau de vigilance qui peut rester élevé malgré un sommeil profond.

La conclusion des chercheurs est qu'il serait important de mieux croiser les données existantes provenant d'études cliniques sur le sommeil avec les données relatives à la fréquence cardiaque et à sa variabilité "afin d'obtenir un tableau clinique plus représentatif et de mieux identifier les patients à haut risque".