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Sexualité

Conserver une vie sexuelle malgré la ménopause

Par Jean-Guillaume Bayard

À partir de 50 ans, des changements physiques peuvent conduire à une perte de désir sexuel. Des solutions existent et permettent de contourner ces changements.

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La ménopause se traduit physiquement par des bouffées de chaleur ou encore une sécheresse vaginale qui peut apparaître deux à trois ans après.
La sexualité va être mise de côté de manière consciente ou semi-consciente à cause des douleurs provoquées par la sécheresse vaginale
Le laser offre une efficacité de 80% pour traiter la sécheresse vaginale

En moyenne, les femmes françaises atteignent la ménopause à 51,3 ans. Cette étape marque souvent un virage dans la vie sexuelle des femmes avec une baisse du désir. Retrouver la libido n’est pas toujours facile mais des solutions existent. “C’est la femme qui peut décider si elle a envie d’avoir envie de retrouver une sexualité, estime Sylvain Mimoun, gynécologue et sexologue, à Pourquoi docteur. Si elle en a envie, elle parviendra à la retrouver et des solutions existent pour l’aider.”

Un processus de désengagement du rapport sexuel

La ménopause se traduit physiquement par des bouffées de chaleur ou encore une sécheresse vaginale qui peut apparaître deux à trois ans après. Une caractéristique physique qui peut conduire à un blocage psychologique chez la femme. “La sécheresse va induire une douleur si la femme tente d’avoir un rapport sexuel et cette douleur va la conduire à éviter les rapports qu’elle va y associer”, développe Sylvain Mimoun. La sexualité va ainsi être mise de côté “de manière consciente ou semi-consciente”, poursuit le sexologue.

Ce “processus de désengagement du rapport sexuel”, comme le nomme Sylvain Mimoun, peut être inversé. Cela repose sur la volonté de la femme de vouloir retrouver de l’envie. “Pour retrouver le désir, il faut retrouver le plaisir”, résume-t-il. Pour retrouver le plaisir, il faut éviter la douleur et donc traiter le problème de sécheresse vaginale. Pour cela, plusieurs solutions existent. “Depuis environ 6 ans, il existe le laser vaginal qui permet de réhydrater le vagin sans prendre d’hormone œstrogénique”, poursuit le gynécologue.

Le laser, une solution efficace

Cette solution, “qui présente une efficacité de 80%”, selon Sylvain Mimoun, offre une alternative non-douloureuse, fonctionne bien après seulement quatre séances et pour au moins une durée d’au moins an. “Des femmes sont même redevenues femmes fontaines”, affirme le gynécologue. Il s’agit d’une sonde laser, semblable à un spéculum rond, qui présente plusieurs trous pour laisser passer le rayonnement. Une fois introduit dans le vagin, le laser chauffe les cellules superficielles pour les éliminer et permettre la stimulation de cellules plus profondes, riches en eau. Le vagin devient alors plus réactif, souple et fonctionnel.