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L'épidémie de dengue se poursuit aux Antilles

Par Amanda Breuer-Rivera

Plus de 2 000 nouveaux cas de dengue ont été recensés dans les différentes îles des Antilles ce dernier mois. L'épidémie est confirmée sur les quatre collectivités mais tend à évoluer de différentes manière. Le point sur la situation.

Frank600/iStock

Alors que l'Hexagone retient son souffle suite à l'augmentation du nombre de Covid-19, les Antilles doivent en plus maintenir leur vigilance sur l'épidémie de dengue en cours. Apparu en octobre 2019 en Guadeloupe, et novembre 2019 en Martinique, Saint-Martin a été également été infecté en janvier 2020 et Saint-Barthélémy en avril. Depuis le début de l'épidémie, les médecins généralistes des Antilles françaises dénombrent 20 390 cas suspects de dengue, dont plus de 2 000 ces quatre dernières semaines. Une dizaine de cas ont nécessité une prise en charge dans un service de réanimation, et au moins trois décès sont à déplorer.

Si Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont en phase “pré-épidémique”, La Guadeloupe et la Martinique sont en phase “épidémie confirmée”. Actuellement, le nombre de cas se stabilise depuis six semaines dans l'archipel guadeloupéen autour d'une centaine de cas hebdomadaire. Une amélioration de la situation puisque de novembre 2019 à mars 2020, le nombre de cas oscillait entre 200 et 450 cas chaque semaine, avec un pic à plus de 500 cas fin février. Les cas de dengue en juillet en Guadeloupe concernent Grande-Terre (Le Gosier et moindre mesure Saint-François), Basse-Terre (Petit-Bourg, Pointe-noire) et dans une moindre mesure Terre-de-haut. Si en Guadeloupe, Santé publique France constate “une diminution des indicateurs de surveillance” la situation semble s'emballer en Martinique. Sur l'île aux fleurs, Santé publique France fait état d'une “circulation virale très active sur l'ensemble du territoire" dans le nord et le centre de l'île ainsi que la ville du Diamant au sud. Le nombre de cas suspect croît régulièrement depuis fin novembre et a atteint un pic de 610 cas hebdomadaire la dernière semaine de juillet.

Saint-Barthélemy et Saint-Martin

À Saint-Barthélemy également le virus semble progresser depuis avril. Un pic a été atteint la semaine du 20 au 26 juillet avec 62 cas cliniques vus en médecine de ville et 33 biologiquement confirmés. Le virus circule sur l'ensemble de l'île.

À Saint-Martin en revanche, Santé publique France entrevoit une “nette diminution” depuis juillet des indicateurs de surveillance. “Au cours des quatre dernières semaines [29 juin au 2 août, NDLR], une moyenne de 35 consultations pour suspicion de dengue a été rapportée par les médecins généralistes chaque semaine, soit la moitié des valeurs hebdomadaires enregistrées depuis quatre mois", écrit dans son rapport l'organisme public. Cette phase descendante reste à confirmer ces prochaines semaines.

La dengue est une maladie virale qui se transmet par une piqûre de moustique et il n'existe ni traitement, ni vaccin. L'usage d'aspirine est formellement déconseillé. La dengue peut s'exprimer sous trois formes de maladie, la plus courante, la fièvre dengue, provoque une forte fièvre soudaine, de graves maux de tête, une douleur derrière les yeux et des douleurs dans les muscles et les articulations. Certaines personnes peuvent développer une éruption cutanée et divers degrés de saignement dans diverses parties du corps (notamment le nez, la bouche et les gencives ou des ecchymoses sur la peau).