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Prévention

Coronavirus : 1 jeune sur 3 est susceptible de développer une forme grave de la maladie

Par Anaïs Col

Des chercheurs américains affirment que les jeunes sont de plus en plus vulnérables au nouveau coronavirus, l'un des facteurs de risque étant le vapotage. 

Udom Pinyo /istock
33% des hommes et 30% des femmes étaient globalement plus vulnérables au nouveau coronavirus
Un jeune de 18 à 25 ans sur trois est susceptible de développer une forme grave de la maladie
Le tabagisme et le vapotage sont des facteurs de risque

Les connaissances liées au Covid-19 s'affinent. Selon une récente étude publiée dans le Journal of Adolescent Health, un jeune de 18 à 25 ans sur trois est susceptible de développer une forme grave de la maladie, contrairement à ce qui avait été annoncé au début de la pandémie.

Des chercheurs de l'Université de Californie, aux Etats-Unis, ont étudié la réaction de 8400 personnes infectées par le virus. Sur la base de cet échantillon, ils ont conclu que 33% des hommes et 30% des femmes étaient globalement plus vulnérables au nouveau coronavirus et donc plus susceptibles d'être hospitalisés pour une forme grave de la maladie. 

Le vapotage, l'un des facteurs de risque chez les jeunes

Sans surprise, les plus de 65 ans sont plus exposés à ce risque, mais l'écart entre les jeunes et ces derniers semble se réduire ces dernières semaines, une récente augmentation de 299% des hospitalisations chez les jeunes (contre 139% chez les seniors) ayant été observée. Selon les chercheurs, mi-avril, on comptait 8,7 hospitalisations pour 100 000 personnes dans la tranche d'âge de 18 à 29 ans, contre 128,3 pour 100 000 personnes de plus de 65 ans. Fin juin, ces chiffres étaient respectivement de 34,7 et 306,7. 

Comment expliquer cette hausse ? Plusieurs facteurs augmentent ce risque chez les jeunes comme le diabète, l'asthme, les troubles cardiaques, du système immunitaire, hépatiques, l'obésité ou encore le tabagisme, y compris le vapotage. "Des preuves récentes indiquent que le tabagisme est associé à une probabilité plus élevée de progression de la Covid-19, y compris au développement d'une forme grave de la maladie, à une admission en soins intensifs ou à un décès", a confirmé Sally Adams, auteure principale de l'étude. 

L'impact du tabagisme est tel que "le risque d'être vulnérable à une maladie grave est réduit de moitié lorsque les fumeurs sont retirés de l'échantillon", précise son collègue Charles Irwin Jr, qui rappelle au passage qu'aucune donnée scientifique n'a jamais suggéré que le tabagisme réduisait les risques d'être infecté par la Covid-19, même si cela a récemment été abordé.

La mutation du virus en cause ?

Début juillet, d'autres chercheurs américains ont découvert que la variante du SARS-CoV-2, qui circule actuellement en Europe et aux Etats-Unis (nommée D614G) serait plus dangereuse que la souche apparue en Chine. Elle serait trois à six fois plus susceptible d'infecter les cellules humaines. "Il semble probable qu'il s'agisse d'un virus plus apte", avait commenté Erica Ollmann Saphire, l'une des chercheuses. Cette mutation du virus serait-elle à l'origine de la récente hausse de cas graves chez les jeunes ? Aucune donnée scientifique n'en n'atteste pour le moment, mais il pourrait s'agir d'une piste.

A l'échelle mondiale, 13  287  651 cas ont été confirmés et 577  954 décès, dont 30 029 en France.