ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Diabète : quelles conséquences sur le quotidien des patients ?

Explications

Diabète : quelles conséquences sur le quotidien des patients ?

Par Floriane Valdayron

Même si le nombre de personnes atteintes de diabète dans le monde ne cesse d'augmenter, les symptômes ne sont pas toujours détectés au moment de l'apparition de la maladie. Quelles sont les conséquences sur le quotidien des patients ?

6okean/iStock

Caractérisé par un taux de sucre anormalement élevé dans le sang, le diabète touche de plus en plus d'individus. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 108 millions de personnes étaient ainsi atteintes de cette maladie chronique en 1980, contre 422 millions en 2014. En France, en 2015, 3,7 millions d'habitants – soit 5,4% de la population – suivaient un traitement médicamenteux pour leur diabète, selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France datant du 14 novembre 2017. 

500 000 à 800 000 personnes seraient diabétiques sans le savoir

Faim constante, perte de poids, altération de la vision, fatigue, excrétion excessive d’urine et sensation de soif... Si les symptômes du diabète de type 1 et 2 sont les mêmes, ceux du diabète de type 2 – qui représente 90 % des cas de la maladie – sont moins marqués.

Conséquence : selon l'OMS, la “maladie peut être diagnostiquée plusieurs années après son apparition, une fois les complications déjà présentes”. Effectivement, en France, 500 000 à 800 000 personnes seraient diabétiques sans le savoir, d'après la Fédération françaises des diabétiques.

Les conséquences du diabète sur le quotidien

Les conséquences du diabète sur le quotidien des individus qui en souffrent est conséquent : outre l'importance de surveiller son alimentation et de pratiquer une activité physique, les patients doivent suivre des traitements médicaux, qu'il s'agisse de médicaments par voie orale ou injectables, comme l'insuline. Enfin, avec le temps, la maladie peut endommager le cœur, les reins, les nerfs, les vaisseaux sanguins et les yeux.

Autant de conséquences qui font que la loi française interdit aux personnes concernées la pratique de certains métiers, tels que douanier, policier, gendarme, militaire, sapeur-pompier, contrôleur aérien ou de train, conducteur de train, hôtesse de l'air ou stewart, ainsi que pilote d'avion ou d'hélicoptère. Motifs : une aptitude physique potentiellement problématique, des risques induits par l’hypoglycémie, ainsi que des contraintes thérapeutiques liées aux horaires.

Une dizaine de métiers interdits aux personnes diabétiques en France

Devant ces restrictions, la Fédération française des diabétiques a lancé la pétition “Diabétiques : stop aux métiers interdits !” en vue de la journée mondiale du diabète, qui aura lieu le 14 novembre. Signé par plus de 22 000 personnes, le texte souligne l'existence de documents “réglementaires obsolètes totalement déconnectés des évolutions thérapeutiques et technologiques”. Pour la Fédération, ces évolutions sont constituées notamment des “progrès des insulines, pompes à insuline, autosurveillance glycémique, mesure et lecture du glucose en continu.”

Devant la rigidité du gouvernement français, le texte met en avant la souplesse d'autres pays, à l'instar du Canada, où les personnes diabétiques peuvent être pilotes de ligne à condition de surveiller leur glycémie avant chaque vol, toutes les heures en vol et 30 minutes avant l’atterrissage. Idem pour les États-Unis par exemple, où une personne diabétique de type 1 ou 2 sous insuline peut exercer le métier de pompier si elle respecte plusieurs critères médicaux et de compréhension de la maladie.