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Maladies et infections sexuellement transmissibles

IST : 50% des 25-34 ans se sont déjà fait dépister

Par Mégane Fleury

Sur l’ensemble de la population française, seulement 4 personnes sur 10 ont déjà effectué un test pour dépister une infection sexuellement transmissible.

Chinnapong/ISTOCK

Les Français sont de plus en plus nombreux a être touchés par des infections sexuellement transmissibles (IST) d’après Santé Publique France. Le port d’un préservatif est la principale manière de s’en prévenir, avec les vaccins dans certains cas. Pour s’en passer, l’unique solution est de se faire dépister. Les Français sont peu nombreux à le faire, les jeunes étant ceux qui y ont le plus recours d’après un sondage réalisé par le journal 20 minutes et YouGov.

Les jeunes, bons élèves du dépistage

D’après cette enquête, réalisée auprès de plus de 1 000 personnes, 4% des Français ont déjà réalisé un test pour savoir s’ils avaient contracté une IST. Selon l’âge, le recours au dépistage n’est pas le même. 43% des 18-24 ans ont déjà fait un dépistage et la moitié des 25-34 ans, contre seulement 33% pour les plus de 55 ans. Comment expliquer ce taux élevé de dépistage chez les plus jeunes adultes ? "C’est à un moment de sa vie où l’on a des relations qui ne durent pas, ou que l’on a plusieurs partenaires, donc l’importance du dépistage est beaucoup plus ancrée", explique la sociologue Janine Mossuz-Lavau à 20 minutes. Les jeunes sont les plus touchés par les IST. En 2017, le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) publiait un rapport à ce sujet : 40% des cas d’IST concernaient des jeunes de 15 à 24 ans entre 2013 et 2014.   

Des auto-tests peu utilisés 

Dans l’imaginaire collectif, le dépistage représente une étape importante pour un couple, cela signifie que la relation devient sérieuse. Seulement 19% des Français pensent qu’il faut en parler au début de la relation. L’autotest pourrait faciliter l’accès au dépistage, mais il est peu plébiscité. D’après le quotidien, seulement 4% des personnes interrogées en auraient déjà utilisé. Selon l’un des médecins interrogés, le prix serait l’un des freins car ces examens à réaliser soi-même ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie, sauf pour les personnes à risque dans le cas du sida. Les auto-tests pour le VIH ont fait leur apparition sur le marché français en 2015. Ils sont uniquement disponibles dans les pharmacies.