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Diagnostic

Cancer de la prostate : un nouveau test sanguin pour éviter les biopsies

Par Thierry Borsa

L'efficacité d'un simple test sanguin pour détecter un cancer agressif de la prostate vient d'être soulignée dans une étude de l'université Queen Mary de Londres.

Chinnapong/iStock

Un nouveau test sanguin, combiné avec la recherche de PSA, permettrait de détecter à coup sûr un cancer agressif de la prostate en évitant les biopsies invasives. C'est la conclusion d'une étude réalisée par une équipe de l'université Queen Mary de Londres publiée dans le Journal of Urology.

Ce nouveau test détecte les cellules cancéreuses précoces ou cellules tumorales en circulation (CTC) qui ont quitté la tumur d'origine et circulent dans le sang avant de se répandre dans le corps. En mesurant ces cellules plutôt que la protéine PSA qui peut être présente dans le corps pou d'autres raisons que le cancer, ce test permet un diagnostic plus précis.

Le cancer le plus répandu chez les hommes dans les pays occidentaux

Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez les hommes dans les pays occidentaux avec 1,3 million de nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Il est actuellement détecté par la mesure des niveaux de PSA mais environ 75% des résultats positifs pout le PSA aboutissent à des biopsies négatives pour le cancer.

L'étude a examiné son utilisation chez 98 patients pré-biopsiés et 155 patients récemment diagnostiqués. Ce test a permis de prédire la présence d'un cancer de la prostate agressif avec une précision de 90%, meilleure que tous les biomarqueurs précédemment rapportés. Par ailleurs, le nombre et le type de CTC présents dans le sang étaient également révélateur du degré d'agressivité du cancer.

Sur-diagnostics et traitements excessifs

"Le test actuel du cancer de la prostate conduit souvent à des biopsies invasives inutiles, à un sur-diagnostic et à un traitement excessif de nombreux hommes, causant des dommages aux patients et un gaspillage des ressources de santé", souligne Yong-Jie Lu, un des auteurs de l'étude.

Les résultats de cette étude doivent encore être validés par d'autres centres de recherche avant que le test CTC soit disponible, ce qui pourrait prendre encore trois à cinq ans.

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