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Vincent Lambert : son médecin annonce un nouvel arrêt des soins

Par Anaïs Col

"Le cours de la procédure d’arrêt des traitements sera poursuivi à partir de ce jour", a annoncé le médecin de Vincent Lambert à chacun des membres de la famille ce mardi.

GORODENKOFF /ISTOCK

Le dr Sanchez, médecin de Vincent Lambert au CHU de Reims, a annoncé l'arrêt des traitements ce mardi. Une décision controversée, maintes fois repoussée, mais soutenue par la Cour de Cassation, la plus haute juridiction judiciaire en France. Le médecin en appelle "à la responsabilité de chacun" afin que "l’accompagnement de M. Vincent Lambert soit le plus paisible, intime et personnel possible", dans un mail consulté par l'AFP.

L'appel au secours de Viviane Lambert à l'ONU

La question de l'avenir de Vincent Lambert, tétraplégique depuis un accident de la route survenu en 2008, a divisé les membres de sa famille avec d'un côté ses parents, opposés à l'arrêt des traitements, et de l'autre sa femme, une partie de ses frères et soeurs ainsi que son neveu qui souhaitent sa délivrance. Depuis que le dr Sanchez a signé une décision médicale qualifiant "le maintien des soins et traitements" du patient d'"obstination déraisonnable", ses parents n'ont cessé de multiplier les recours pour faire annuler la procédure.

Sa mère Viviane Lambert a même lancé un appel au secours à l'ONU lundi 1er juillet, à Genève : "sans votre intervention, mon fils Vincent Lambert sera euthanasié par un médecin en raison de son handicap cérébral (...) Il est en état de conscience minimale, mais il n'est pas un légume", a-t-elle plaidé. Cette dernière considère en effet son fils comme lourdement handicapé et demande à ce qu'il soit transféré dans un centre spécialisé, malgré la confirmation par des experts de son "état végétatif chronique irréversible"

Comment va se dérouler l'arrêt des soins ?

Tétraplégique depuis plus de 10 ans, Vincent Lambert ne peut ni bouger, ni parler, ni déglutir. Il dépend de l’alimentation et de l’hydratation artificielles qui lui sont administrées par une sonde. Sans elle, livré à lui-même, il ne pourrait pas survivre. C'est donc en réduisant peu à peu l'activité des machines que l'équipe médicale va le laisser partir. 

"Mais ce qu’il faut surtout garder à l’esprit, c’est qu’il ne souffrira pas. Ni de l’arrêt d’alimentation, ni de l’arrêt d’hydratation", avait expliqué une experte au Huffington Postau moment de l'arrêt des soins. "Le patient en fin de vie ne meurt pas de faim car il n’a pas faim, il ne meurt pas de soif car il n’a pas soif", précise à son tour le chef de l’unité de soins palliatifs d’un hôpital francilien. Par précaution, l'équipe médicale devrait tout de même lui administrer un sédatif. Elle continuera également à lui prodiguer tous les soins d'hygiène nécessaires.