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Médicament mal conditionné

Furosémide : le témoignage du pharmacien qui a donné l'alerte

Par la rédaction

Le pharmacien qui a déclenché l'alerte du Furosémide confirme qu'il a bien trouvé un somnifère dans une boîte du diurétique du laboratoire Teva.

FranceTVinfo

Le vendredi 7 juin 2013, un pharmacien de Saint-Malo donnait l'alerte sur une erreur de conditionnement au sein du laboratoire Teva. En effet, à la suite d’un défaut détecté par un patient qui avait trouvé un comprimé du somnifère Zopiclone dans une de ses boîtes de Furosémide, le pharmacien en question avait procédé immédiatement à l’extraction des comprimés des boîtes de Furosémide rapportées par le patient. Il affirmait ainsi avoir trouvé un second comprimé de  zopiclone Teva dans un blister du lot Y176.  Malgré la mise en doute de ses déclarations, ce pharmacien avait souhaité gardé l'anonymat.
Mais, pour la première fois, il s'est s'exprimé aujourd'hui au micro de France 3.

Tout d'abord, il confirme sa version des faits. « J'ai ouvert toutes les tablettes de Furosémide les unes après les autres. C'est sur la dernière tablette que j'ai trouvé le comprimé de zopiclone ». A la journaliste qui aborde la rumeur d'un comprimé de somnifère égaré sur le comptoir, le pharmacien répond sans hésiter: « ce n'est pas possible, quand on sort un comprimé, on est obligé de forcer un petit peu. Les orpecules étaient bien fermés, précise-t-il, en ajoutant, le comptoir était net et nous ne vendons pas ce médicament là ». Pas de changement à signaler donc du côté de ce pharmacien, sa version est la même depuis la début.

 

Face à cette alerte, l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) avait diligenté une inspection de l’établissement Teva de Sens dans lequel ont été conditionnés les différents lots de Furosémide. Les premières constatations « n’ont pas permis d’identifier de défaut majeur dans l’organisation, les pratiques ou les équipements de nature à conduire les autorités sanitaires à interrompre l’activité du site »,  précisait l'Agence le 11 juin.
De son côté, le Parquet de Paris a ouvert une enquête complémentaire permettant d’explorer d’autres pistes.  

Enfin, toujours à la demande de l’Ansm, la société Teva mène toujours une vérification systématique et sous contrôle d’huissier des boîtes de Furosémide récupérées dans le cadre du rappel. Au 18 juin au soir, 2374  boîtes ont été examinées, soit plus de 70 000 comprimés. Aucun comprimé non conforme n’a été décelé. Conclusion de l'Agence, « les éléments à disposition de l’Ansm ne permettent pas, à ce jour, d’identifier d’autres cas de substitution de comprimés de Zopiclone dans des boites de Furosémide Teva 40 mg, en dehors du cas ayant déclenché l’alerte». Le mystère de la boîte de Furosémide mal condtionnée reste entier !