La santé, l’une des principales préoccupations des Français ? On dirait bien. Parmi ceux ayant participé au grand débat national, un quart estime ne pas bénéficier d'un accès suffisant aux services publics. Pour 30,4 % d’entre eux, la santé est le principal problème. Déserts médicaux, services d’urgence saturés, fermeture de pharmacies… Il y a en effet de nombreuses défaillances dans notre système de santé et les citoyens s’en rendent bien compte. Selon les premières consultations du grand débat national, les seuls domaines pour lesquels les Français sont d'ailleurs prêts à payer davantage d'impôts sont la santé et le handicap.

Un grand besoin d’améliorations

Le bilan du grand débat national a été présenté ce lundi 8 au Grand Palais à Paris. En matière de service public, la santé prime. En effet, les citoyens souhaitent une évolution de ce système : 27,8 % des contributeurs souhaitent une amélioration du système, suivi de l'aide aux personnes âgées, qui a besoin d’améliorations selon 16,9 % des participants.

Ce besoin d’amélioration a surtout été cité dans les cahiers de doléance et les RIL. Cette prévalence du domaine de la santé peut s’expliquer par un grand nombre de départs à la retraite de médecins qui ne sont pas remplacés, surtout dans les zones rurales, ou par les difficultés financières d'accès aux soins dentaires. En effet, selon une étude réalisée en mars 2017 pour Le Monde, le géographe de la santé Emmanuel Vigneron "avait établi que 3,9 millions de Français vivaient dans des territoires à la situation alarmante en matière d’accès à des professionnels de santé et que 4,8 millions se trouvaient dans des territoires délaissés". Une situation qui demande donc des mesures urgentes.

Quelles solutions ?

Lors des conférences citoyennes régionales et des ateliers participatifs qui les ont accompagnés, les participants ont déjà réfléchi à des pistes pour une meilleure organisation du territoire de la santé. Néanmoins, les solutions prônées par les Français ont déjà été rejetées par le passé. Parmi celles-ci, l’obligation pour les médecins de s’installer dans ces zones délaissées (déserts médicaux ou quartiers défavorisés des villes) avec des contreparties. Mesure qui a déjà été rejetée à la fois par les professionnels de santé et par le gouvernement. A voir si la dernière mesure du gouvernent en matière de santé – autoriser les pharmaciens à prescrire certains médicaments en plus de pouvoir vacciner – passera.