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Lorcaserine

Surpoids ou obésité: un traitement médicamenteux très prometteur

Par Mathilde Debry

Un médicament nommé lorcasérine a aidé des patients obèses ou en surpoids à perdre leurs kilos en trop, selon une nouvelle étude. 

andriano_cz / istock

La lorcasérine aide à mieux gérer la surcharge pondérale chez les patients en surpoids ou obèses, selon une nouvelle étude publiée dans The New England Journal of Medecine.

L’obésité se définit par un excès de masse grasse potentiellement dangereux pour la santé. Afin de déterminer si une personne est malade, on calcule son indice de masse corporelle (IMC). L’obésité est souvent liée à une alimentation trop riche et à une activité physique trop faible, voire inexistante. La maladie peut aussi être due à des troubles psychologiques ou des facteurs génétiques. Les personnes obèses ont plus de risques de développer des troubles cardiovasculaires : hypertension, maladie coronaire ou accident vasculaire cérébral. 

12 000 patients en surpoids ou obèses

Les chercheurs ont assigné au hasard 12 000 patients en surpoids ou obèses à la lorcasérine (10 mg deux fois par jour) ou à un placebo. Tous étaient atteints d'une maladie cardiovasculaire liée à l'athérosclérose ou de multiples facteurs de risque cardiovasculaire.

A 1 an de traitement, une perte de poids d'au moins 5% s'était produite chez 5135 patients (38,7%) dans le groupe lorcasérine et chez 883 patients (17,4%) dans le groupe placebo. Les participants du groupe lorcasarine présentaient des résultats légèrement meilleurs en ce qui concerne les autres facteurs de risque cardiaque (y compris la tension artérielle, la fréquence cardiaque, le contrôle glycémique et les lipides) que ceux du groupe placebo.

Au cours d'un suivi médian de 3,3 ans, le taux d'innocuité primaire était de 2% par an dans le groupe lorcasérine et de 2,1% dans le groupe placebo. Le taux d'incidents cardiovasculaires majeurs était respectivement de 4,1% et de 4,2% par an. Les taux d’effets secondaires étaient généralement semblables dans les deux groupes, à l'exception d'un plus grand nombre de patients atteints d'hypoglycémie grave dans le groupe de la lorcasérine.

22% de la population mondiale pourrait être obèse en 2045

"Dans une population à haut risque de patients en surpoids ou obèses, la lorcasérine a facilité une perte de poids et ceci de manière soutenue, sans provoquer un taux plus élevé d'événements cardiovasculaires majeurs que dans le cas du placebo", concluent donc les auteurs.

Chaque année, le nombre de personnes obèses augmente à travers le monde. Une nouvelle étude renforce les inquiétudes quant à la progression de la maladie. D’après des chercheurs danois et britanniques, 22% de la population mondiale pourrait être obèse en 2045 si la situation ne change pas. Dans certains pays, ce taux pourrait être largement supérieur. Depuis 1975, le nombre de personnes obèses a quasiment été multiplié par trois d'après l'Organisation mondiale de la santé. En 2016, 13% des adultes dans le monde étaient obèses, 39% étaient en surpoids. En France, on estime que 30% de la population est obèse.