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Une enquête accablante

Plus de la moitié des employés sont stressés au travail. Un quart sont atteints de « burn-out »

Par Dr Eric Du Perret

Toutes les études vont dans le même sens : selon le cabinet Stimulus, la moitié des salariés français présentent des "niveaux élevés d'anxiété" et 6 % seraient atteints de dépression. 24 % des salariés français en "état d'hyper stress". Ce que l’on avait déjà mis en évidence chez les cadres ; le stress au travail, ce n’est pas nouveau.

123RF-Andrea De Martin
MOTS-CLÉS :

C’est  FranceInfo qui publie les résultats de cette enquête inquiétante sur la santé mentale des gens aux travail. Des résultats que confirment un sondage de Cadremploi  plus ancien qui estimait que la crise affecte aussi les cadres dont 9  sur dix se sentent stressés….  Conséquence, 20 % d'entre eux se réfugient dans des conduites à risque. Ils ne sont que 4% à être touchés par le chômage, mais ils ressentent une pression négative. 92% disent observer une dégradation de l’ambiance au travail et se sentent stressés.
Pour évacuer le stress, les méthodes sont variées. Une petite moitié se confie à ses proches. 40% d’entre eux se tournent vers le sport. Ils sont un quart à consulter un professionnel – psychothérapeute ou coach. Un sur 5 se défoule sur le tabac et l’alcool. L’entreprise est impuissante face à ce stress. Pas un seul employé considère que la direction des ressources humaines soit capable d’y apporter une solution efficace.

C’est ce que l’on appelle le burn-out ;  Burn-out,  se traduit par « cramé » ! C’est un processus qui s'installe progressivement en plusieurs semaines et plusieurs mois même. Il passe d'abord par une phase dépressive dans laquelle on n'a plus rien à faire.

Le stress médicalement est pourtant une des plus belles adaptabilité de notre corps.

Le stress n’est pas un simple mot à consonance anglo-saxonne mais une situation normale de notre organisme à une situation de tension. Il ne s’agit pas d’une force extérieure mais bien de notre propre réponse à des agressions diverses. Si cette réaction vous rend meilleur, on dit que le stress est positif. C’est, par exemple, le cas de certains sportifs qui ont besoin de l’adversité de la compétition pour se dépasser. Si, en revanche, il vous inhibe ou vous laisse un sentiment de malaise, on parlera alors de mauvais stress. Car le stress se manifeste par deux types de réactions anxieuses : l’une intense est le signal d’alarme qui prépare notre corps à réagir face à une situation d’urgence. L’autre, moins violente, met notre corps en éveil devant une difficulté qui va exiger de l’endurance. Si l’agression - quelle qu’elle soit - est très importante, nous ne connaissons que deux attitudes : fuir ou faire face. La fuite n’est pas l’attitude biologique normale de l’homme. Notre corps devant un danger identifié par l’un de nos sens va être préparé à réagir par la libération d’une hormone sécrétée par notre hypophyse, une glande située à la base du cerveau. Cette hormone va aller donner l’ordre aux glandes surrénales, situées elles sur les reins, de sécréter de l’adrénaline et du cortisol. Sous leur effet, notre pouls s’accélère, notre tension artérielle s’élève et nos muscles se tendent. Nos vaisseaux de l’estomac et de la peau se contractent, d’où la sensation désagréable de froid et de crampe d’estomac devant le danger, pour offrir plus de sang aux muscles qui vont en avoir besoin. De même, notre organisme libère dans le sang davantage de graisses, donc d’énergie, immédiatement disponible. Même chose pour le sucre. Enfin, suprême raffinement, le corps sécrète certaines substances chimiques destinées à faciliter la coagulation sanguine en cas de blessure. Le système nerveux, lui aussi, se met en branle. Les pupilles se dilatent, pour mieux voir, les muscles du visage se contractent, pour faire peur, la transpiration se déclenche pour abaisser la température du corps, la respiration s’accélère pour apporter l’énergie oxygène au sang. Tout cela inconsciemment. Nous sommes alors prêts à combattre… ou à fuir.

C’est ça le stress positif. Lorsque le corps réagit pour rien c’est le stress négatif et sa conséquence le burn out

Comment savoir si on souffre de burn-out 

Si au boulot, vous commencez à ressentir des tensions ou des palpitations cardiaques, voire même des difficultés à digérer, ce sont des indicateurs physiques qui montrent que le corps est en surcharge. Il y a aussi des signes comportementaux. Par exemple, lorsqu'on devient nerveux ou qu'on augmente sa consommation d'alcool, de tabac ou de café. Dans ce cas, cela prouve que l'organisme est en surchauffe. Cela peut aller du café jusqu'aux drogues.

Comment éviter le burn-out ?

Il faut alors commencer à faire attention en agissant sur soi-même. Faire des pauses ou de la relaxation pendant la journée de travail. Il faut savoir aussi décrocher du boulot. Enfin, avoir une vie saine, pratiquer une activité physique ou encore s'alimenter de façon équilibrée sont les meilleurs moyens de se protéger du stress.