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Infections

Rhino : repérer la gravité

Par le Dr Sophie Lemonier

Tousser, se moucher, éternuer…ces symptômes nous guettent tous, grands et petits, dès les premiers frimas de l’hiver. Banals la plupart du temps, il y a cependant chez les petits des signes avant-coureurs de gravité qu’il faut savoir repérer… ou prévenir.

©123RF-Marina Sokolova
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Rhinopharyngite, toux, otite, bronchiolite… ces maux de l’hiver ne sont pas toujours bénins. En particulier chez le bébé de moins de 3 mois : un simple nez bouché peut l’empêcher de téter. L’important à savoir est qu’à cet âge, il n’a pas encore fabriqué d’anticorps. Une rhinopharyngite peut évoluer simplement avec des soins locaux si l’enfant n’a pas de fièvre, boit bien et respire bien. Mais il faut être vigilant, tout enfant de cet âge, s'il paraît gêné, doit même en l’absence de fièvre être vu rapidement. De plus, il est vivement recommandé comme le rappelle l’AFPA, l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire dans un communiqué, à tout l’entourage du nourrisson de se vacciner contre la maladie la plus grave de l’hiver, la grippe, surtout si la maman n’a pas eu cette vaccination durant la grossesse.

Bronchiolite du tout petit

C’est une des complications des infections de l’hiver qui touche les bébés de moins de 2 ans et peut être grave surtout chez les petits nourrissons et les bébés nés prématurés. Elle est souvent due à un virus appelé VRS, virus respiratoire syncytial. La toux est sèche, répétée et la respiration devient sifflante chez cet enfant dont le nez coule. La consultation est urgente si l’enfant a du mal à respirer ou n’arrive pas à se nourrir, le fait de ne pas boire plus de la moitié de la ration habituelle est un signe de gravité.

Le passage obligé de la rhino

Pour les enfants plus grands, difficile aussi d’échapper à la rhinopharyngite avec son rituel de symptômes bien connus : nez qui coule, toux sèche puis grasse, parfois de la fièvre et enfant grognon. Elle guérit en règle générale en une semaine, mais va se répéter, c’est un «apprentissage immunologique » parfois brutal et intense, mais un passage nécessaire.

Que faire chez les plus petits ? Moucher, laver le nez et pas plus. En effet il n'est pas nécessaire de donner un médicament si la fièvre est bien supportée car elle est un moyen de défense de l’organisme contre l’infection et permet d'accélérer la guérison. Si elle est mal supportée, il est conseillé de donner du paracétamol voire de l’ibuprofène, mais après avis médical.

 Autre infection très fréquente de l’enfant : l’otite. Elle peut survenir d’emblée ou compliquer une rhino. Fièvre, douleur, pleurs, troubles du sommeil et manque d’énergie ou irritabilité doivent mettre la puce à l’oreille. Un avis médical s'impose alors, sans pour autant se précipiter aux urgences, mais préférer le médecin qui connaît l’enfant, pédiatre ou médecin généraliste.