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Insecticide illégal

Fipronil : la fraude des œufs contaminés remonte à un an

Des analyses ont montré que du fipronil a été illégalement utilisé depuis septembre 2016, a annoncé la Commission européenne.

Fipronil : la fraude des œufs contaminés remonte à un an Koraysa/epictura




La contamination des œufs au fipronil ne serait pas aussi récente qu’on le pense… Selon la Commission européenne, la fraude qui a conduit à la contamination d’œufs par l’insecticide remonterait en réalité à septembre 2016. « Nous disposons désormais d’indications que cet usage illégal du fipronil avait déjà lieu en 2016 », a ainsi assuré Sabine Jülicher, directrice de la direction générale Sécurité sanitaire de la Commission européenne devant le Parlement européen. Cette découverte se base sur des échantillons historiques mis de côté par certaines entreprises.

La désinfection d’élevages de poules pondeuses par un produit contenant du fipronil, un insecticide strictement interdit dans la chaîne alimentaire, a contaminé des dizaines de millions d’œufs. La crise, qui remonte donc à plusieurs mois, n’est apparue au grand jour qu’au début du mois d’août.


34 pays touchés

Selon le décompte de la Commission européenne, 22 pays en Europe (1) mais aussi la Suisse, la Norvège et le Liechtenstein et 9 non européens (2) ont reçu des lots d’œufs contaminés, 

La fraude a surtout été pratiquée aux Pays-Bas et en Belgique, où respectivement 258 et 93 élevages ont été bloqués pendant un temps par les autorités. La Commission européenne fait aussi état de soupçons ayant mené aux blocages de sept élevages en Allemagne, un en France, dix en Italie et deux en Hongrie.


Les fournisseurs incarcérés

En Belgique et aux Pays-Bas, les dirigeants du fournisseur Poultry-Vision et de la société de désinfection ChickFriend ont été emprisonnés. Plusieurs autres sociétés sont également dans le collimateur de la justice pour avoir mélangé du fipronil, mais aussi d’autres substances interdites, à un produit contre le pou rouge présenté comme « naturel » et commercialisé sous le nom DEGA 16.

Lorsqu’elle a donné l’alerte auprès de ses partenaires européens, la Belgique a mentionné le fait que le DEGA 16 contenait également de l’amitraze. Toutefois, « aucun résidu d’amitraze n’a été trouvé dans des œufs examinés », a précisé Sabine Jülicher. La France a annoncé des tests en expliquant que cet insecticide avait été utilisé dans « un peu moins d’une dizaine d’élevages » de poules pondeuses sur son sol.

L’exécutif européen va lancer « une enquête dans toute l’Europe pour contrôler l’usage de substances illégales sur des poules pondeuses contre le pou rouge », notamment le fipronil et l’amitraze.

(1) Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suède, France, Royaume-Uni, Autriche, Pologne, Roumanie, Italie, Luxembourg, Irlande, Slovaquie, Slovénie, Danemark, Espagne, Hongrie, Finlande, Bulgarie, République tchèque, Grèce et Estonie

(2) Hong Kong, Liban, Qatar, Arabie saoudite, Liberia, Russie, Afrique du Sud, Angola et Irak

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