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Rapport de l'ANFR

Ondes électromagnétiques : les portables sont conformes

Par Anne-Laure Lebrun

Près de 400 appareils ont été vérifiés par l'Agence nationale des fréquences. Tous respectent les règles européennes concernant l'émission d'ondes électromagnétiques.

Daviles/epictura

Les téléphones français n’émettent pas trop d’ondes électromagnétiques. L’Agence nationale des fréquences (ANFR) rapporte que les portables vendus sur le territoire sont conformes aux réglementations européennes. Elle a testé 379 téléphones entre 2012 et 2016.

Lors de ces contrôles de l’exposition aux ondes électromagnétiques, suspectées de provoquer des cancers, les experts mesurent les « DAS », soit une partie des ondes électromagnétiques absorbée par le corps humain lors d’un appel et de l’utilisation des données mobiles pour regarder une vidéo ou envoyer des mails.


Exposition de la tête ou du corps

Cette vérification s’effectue selon deux modes d’utilisation. La première s’appelle le « DAS tête ». Elle correspond à l’utilisation du téléphone posé sur l’oreille. Lors des tests, les valeurs n’ont jamais dépassé 2 W/kg, le seuil maximal fixé par la réglementation européenne. « Les valeurs maximales mesurées varient selon les appareils entre 1 W/kg et 1,8 W/kg », précise l’ANFR.

Lors d’une seconde étape, l’agence évalue le « DAS tronc » qui correspond à l’usage en kit-piéton avec le téléphone dans la poche de pantalon ou dans le sac à main. Avec des valeurs variant entre 1,1 W/kg et 1,4 W/kg, les téléphones ont montré une conformité à la réglementation. Grâce à ces nouvelles évaluations, l’ANFR a désormais certifié tous les appareils mis sur le marché depuis le 25 avril 2016.

 

Des conditions précises

Toutes ces mesures sont réalisées dans des conditions très strictes : puissance maximale d’émission de DAS 100 % du temps et durant au moins 6 minutes. Or, comme l’AFNR le souligne, les portables émettent très rarement leur puissance maximale de DAS. Elle ne se rencontre que lorsque le téléphone se trouve en limite de couverture réseau. Par ailleurs, les usagers utilisent rarement leurs données mobiles toute la journée.

Lors de ce travail, l’agence a réalisé des mesures complémentaires. Ces dernières ont été effectuées avec le téléphone au contact du corps et à moins de 5 mm de distance – des conditions non prévues par les règles de conformité. Et dans ce cas-à, les DAS vont « au-delà de la norme ». L’ANFR souligne que ces mesures « n’avaient pas pour objet de juger de la conformité des équipements. Cette conformité ne peut en effet être prononcée qu’à la distance préconisée par le constructeur, conformément à la réglementation alors en vigueur ». Néanmoins, ces résultats ont été communiqués à la Commission européenne.