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Sécurité routière au travail

Risque routier : première cause d'accident mortel au travail

Par Ambre Amias

Huit entreprises sur dix ne considèrent pas la prévention routière comme prioritaire, alors que les accidents de la route ont tué 483 travailleurs en 2015.

peshkova/epictura

Pour la première fois en France se tiennent les Journées de la sécurité routière au travail. L’occasion de constater le chemin qu’il reste à faire… En effet, selon un sondage mené par Ifop pour MMA, huit chefs d'entreprise sur dix déclarent ne pas avoir mis en place d'actions de prévention du risque routier dans leur société.

Et pourtant… en 2015, 483 travailleurs ont perdu la vie sur les routes françaises. Selon les données du ministère du Travail, les accidents de la route représentent la première cause d’accident mortel au travail. Pourtant, moins d’un dirigeant de TPE/PME sur quatre considère ce risque prioritaire, enseigne le sondage.

 

Actions limitées

Ainsi, 68 % d’entre eux n’ont pas intégré le risque routier dans le Document Unique, où sont recensés les risques du métier et les mesures pour les limiter. C’est dans le BTP que cette mention est la plus courante (39 %).

Toutefois, quand les quelques entreprises s’engagent dans la réduction des risques liés à la route, leurs actions restent très limitées, peut-on lire dans le sondage. La vérification régulière des véhicules mis à disposition des salariés (85 %) est la mesure la plus appliquée, suivie de la vérification des permis de conduire (75 %). Mais en terme de prévention des risques, rien, ou très peu, n’apparaît (charte de bonnes pratiques, cessions de formation éthylotest au démarrage…).

Volontarisme

En revanche, les entreprises sont nombreuses (32 %) à appliquer la déconnexion complète pendant un trajet professionnel. La plupart d’entre elles souhaitent s’engager dans davantage de sécurité routière, en insistant sur les risques liés au téléphone et à l’alcool au volant.

Leur faible implication n’est pas forcément liée à un manque de volonté : 45 % des dirigeants interrogés expliquent n’avoir tout simplement pas pensé à la nécessité de renforcer la prévention routière au sein de leur structure.