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Rapport de l’OMS

Environnement : un quart des décès des moins de 5 ans

Par Audrey Vaugrente

Un quart des décès des enfants de moins de 5 ans sont attribuables à la pollution de l'environnement, en particulier la pollution atmosphérique.

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La pollution coûte cher à la jeunesse de la planète. Chaque année, ce phénomène est à l’origine du décès d’1,7 million d’enfants. Les tout-petits sont particulièrement exposés, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui révèle ces chiffres. A l’origine d’un rapport sur l’impact de la pollution sur les enfants, l’agence onusienne tire la sonnette d’alarme. Car elle le rappelle, « les risques environnementaux ne sont pas distribués équitablement ».

L’Afrique en tête

Sans surprise, les régions les plus défavorisées sont à la peine face à une pollution aux multiples visages. A l’échelle mondiale, un décès d’enfant sur quatre est attribuable à des facteurs de risque environnementaux qui auraient pu être prévus ou modifiés. Sans surprise, les plus fragile sont les moins de 5 ans.

Cette affirmation vaut plus dans certaines régions. Ainsi, « les communautés les plus pauvres sont souvent confrontés aux plus forts risques pour leur santé. » L’espérance de vie d’une personne née au Japon est, par exemple, de 84 ans contre 46 ans en Sierra Leone.

La carte éditée pour l’occasion par l’OMS témoigne bien de ces inégalités face à la pollution. Ce sont les zones les plus défavorisées de la planète qui ont à déplorer la plupart des décès attribuables à l’environnement : le continent africain et une partie de l’Asie du Sud-est, courant de l’Inde jusqu’à l’Indonésie.


Source : Organisation Mondiale de la Santé

92 % de personnes exposées

« Les enfants sont la population la plus vulnérable face aux risques environnementaux pour la santé, car leurs corps sont toujours en cours de développement », explique le rapport de l’OMS. Ce danger est d’autant plus réel que les sources d’exposition sont omniprésentes. Pollution du domicile, de l’air extérieur ou encore tabagisme passif : voilà quelques exemples des polluants que doivent affronter les jeunes du monde entier.

Il suffit d’observer l’exemple des particules fines pour se convaincre de l’omniprésence des risques. 98 % des villes aux revenus faibles subissent des taux supérieurs à ceux recommandés par l’OMS. La pollution atmosphérique atteint 92 % de la population mondiale. Mais les pays à l’est de la Méditerranée et de l’Asie du Sud-est étouffent davantage que le reste du monde.


Source : Organisation Mondiale de la Santé

Le monde a tout de même progressé en matière d’environnement : seuls trois pays utilisent encore du plomb dans l’essence qu’ils proposent à la population – contre 82 en 2002. Une convention a aussi été signée pour réduire l’exposition au mercure. Mais de gros efforts restent à accomplir dans le domaine des produits chimiques – un facteur de risque encore sous-estimé. Les produits perturbateurs endocriniens menacent en effet la santé des plus jeunes, et sur le long terme.