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Edouard Couty

Hôpital : un médiateur pour prévenir les risques psychosociaux

Par la rédaction

Dans le cadre d'un plan de prévention des risques psychosociaux à l’hôpital, la ministre de la Santé a nommé Edouard Couty comme médiateur national.

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La prévention des conflits et des risques psychosociaux à l’hôpital avance. Marisol Touraine a nommé l'ancien directeur des hôpitaux Edouard Couty comme médiateur national, dans le cadre d'un plan d'action pour prévenir le malaise des soignants et les situations conflictuelles à l'hôpital, a-t-elle annoncé.

Accusation de harcèlement, changements de poste imposés... « Certaines situations qui peuvent prendre la forme de conflits entre les personnes sont particulièrement complexes », a expliqué la ministre devant des directeurs d'établissements de la fonction publique hospitalière.

Système local

Ces situations ne trouvant « pas toujours de solution au niveau local », la ministre a « souhaité instaurer un système de médiation au niveau régional et au niveau national, pour favoriser (...) la résolution des conflits par des pairs ».

La mise en place de conciliations locales et de médiations doit permettre d'intervenir sur ces conflits « au plus tôt, dans un cadre approprié, afin d'éviter leur aggravation et leurs conséquences en termes de risques psychosociaux », précise le ministère dans un communiqué.

En tant que médiateur national, Edouard Couty, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, est « chargé de préfigurer l'organisation de ces médiations qui sera ensuite formalisée par décret », est-il indiqué. La ministre a ajouté qu'il aurait « pour mission de mettre en place avant la fin du mois de janvier un comité national de pairs permettant d'examiner d'ores et déjà les situations » qui lui ont été signalées.

30 millions d'euros

Cette nomination s'inscrit dans la stratégie nationale d'amélioration de la qualité de vie au travail des professionnels de santé, dont le premier volet, adressé aux personnels hospitaliers, a été dévoilé début décembre.

Ce plan prévoit notamment l'investissement de quelque 30 millions d'euros pour le déploiement, sur trois ans, de services de santé au travail dans chaque Groupement hospitalier de territoire (GHT), ou encore la formation des professionnels « à la détection des risques psychosociaux et à la gestion des équipes ». Il avait été promis en septembre après les suicides d'au moins cinq infirmiers pendant l'été.

Une mission nationale pour l'amélioration de la qualité de vie au travail sera par ailleurs « installée très prochainement », conformément aux préconisations du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) remis récemment à la ministre et publié ce mardi.

Ce rapport, consacré à la détection et à la prévention des risques psychosociaux pour les personnels médicaux hospitaliers, émet plusieurs recommandations que le ministère a pris a son compte depuis décembre (mise en place des médiations et des dispositifs d’écoute offrant un soutien psychologique, l’instauration d’une mission nationale pour l’amélioration de la qualité de vie au travail ou renforcement de la formation au management…).