ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Présidentielle : les Français sévères avec les programmes santé

Sondage Harris Interactive

Présidentielle : les Français sévères avec les programmes santé

Par Audrey Vaugrente

Le programme santé des candidats à la présidence de la République fera la différence dans les urnes. 8 Français sur 10 jugent ce thème déterminant.

Tonio Vega/Flickr

Les candidats à l’élection présidentielle ont tout intérêt à soigner leur programme santé. Il pourrait bien départager les votes, à en croire un sondage Harris Interactive pour LCP (1). Au moment de passer dans l’isoloir, les propositions qui concernent ce domaine seront « déterminantes » pour 77 % des personnes. Côté personnalités, en revanche, personne ne domine nettement le débat. Les Français semblent plutôt divisés concernant les propositions des différents prétendants.

En matière de santé, pas un ne fait l’unanimité. Le plus populaire est Jean-Luc Mélenchon, qui représente le Parti Communiste et le Front de Gauche. 38 % des personnes interrogées estiment qu'il peut changer le système. Le candidat écologiste, Yannick Jadot, ne rassemble pour sa part que 14 % des opinions positives. Très exposé sur le sujet ces derniers jours, François Fillon ne rassemble que 26 % des suffrages. Pour l'instant, Emmanuel Macron et les candidats de la gauche bénéficient d'un léger avantage.



Des priorités différentes

La santé compte aux yeux des sondés : pour plus d’un quart d’entre eux, les différents programmes seront « très déterminants » pour orienter leur vote. Les personnes hautement diplômées et les sympathisants de gauche sont les plus nombreux à l'affirmer.

La plupart des Français interrogés s’accordent sur le fait qu’une réforme du système de santé est nécessaire. Les axes prioritaires, eux, divisent davantage. 62 % estiment ainsi que l’intensification des contrôles contre les fraudes et les abus est à placer en tête des mesures.

Un sondé sur deux juge que limiter les dépassements d’honoraires revêt un caractère prioritaire. Ils sont moins nombreux à emboîter le pas au candidat de la droite et du centre. François Fillon a proposé de concentrer les remboursements sur les « gros » risques, liés aux affections de longue durée. 38 % des personnes préfèreraient qu’une telle mesure ne soit pas mise en œuvre. Ses sympathisants sont un peu plus nombreux à soutenir cette proposition.

 

(1) Sondage Harris Interactive pour LCP, réalisé sur Internet entre le 6 et le 8 décembre, sur Internet, auprès d’un panel représentatif de 1 009 personnes âgées de 18 ans et plus.