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L'appel des spécialistes pour dépister l'hépatite C

Par Philippe Berrebi

Les traitements ne sont pas toujours la cible des scandales ou des polémiques., ils peuvent aussi accompagner des réussites médicales. L’hépatite C en est le meilleur exemple. « En 25 ans, raconte Anne Jeanblanc sur le site du Point, la guérison est passée de 0% à bientôt près de 100% ». Aujourd’hui, elle est de 70%. Peu de domaines peuvent se prévaloir d’un tel constat, affirment les spécialistes. C’est la raison pour laquelle ils viennent de lancer une « mobilisation pour la dernière ligne droite ». Dans une tribune publiée à l’occasion de leur congrès qui se tient en ce moment à Paris, les spécialistes insistent sur l’urgence d’améliorer le dépistage de la maladie. « Il n’est pas raisonnable, expliquent-ils, d’être porteur ignorant d’un virus qui peut être éradiqué ».

Même si la plupart des nouvelles contaminations sont liées à la pratique des injections pour les usagers de drogue, rappelle la journaliste, la grande majorité des patients ne sont pas toxicomanes. On ignore le plus souvent la cause de la contamination.
90 000 personnes seraient dans ce cas, soit autant  que de malades diagnostiqués. Et, avec 3500 victimes par an, l’hépatite C tue plus que les accidents de la route.

Maladie silencieuse, certes, mais une simple prise de sang permet de l’identifier. Les experts dénoncent le manque de moyens pour dépister et traiter l’hépatite C. Et même si la prise en charge est lourde financièrement, les médecins rappellent que les traitements de la cirrhose, du cancer du foie ou de la transplantation hépatique, eux, coûtent beaucoup plus cher. Mais ça les études médico-économiques n’en tiennent pas souvent compte.