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Région Hauts-de-France

Grippe aviaire : un canard infecté dans le Pas-de-Calais

Par Audrey Vaugrente

Un canard sauvage malade a été détecté dans le Pas-de-Calais. Il souffrait de la grippe aviaire H5N8. Lui et 19 autres ont été abattus en mesure de prévention.

Ansonde/epictura
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La grippe aviaire pourrait faire son retour en France. Malgré les mesures de protection déployées début novembre, un canard est mort de la souche H5N8, extrêmement pathogène. 20 autres animaux suspects ont été retrouvés dans le Pas-de-Calais, au nord du pays. Ils ont été abattus. Le ministère de l’Agriculture le confirme ce 28 novembre. Le virus circule très bien mais ne menace toujours pas l’homme.

Des mesures plus strictes

Depuis l’est du continent européen, la grippe aviaire H5N8 a parcouru du chemin. L’alerte a été soulevée lorsque plusieurs cadavres d’oiseaux sauvages ont été découverts sur les rives d’un lac à la frontière entre la Suisse et l’Allemagne. Une première série de mesures de sécurité est alors déployée, dont le confinement des élevages ou la pose de filets. L’objectif : éviter tout contact entre les oiseaux domestiques et sauvages. « La période de migration de certaines espèces joue certainement un rôle majeur dans la diffusion de ce virus », reconnaît le ministère.

Les barrières physiques n’auront visiblement pas suffi. Les canards sauvages signalés dans le Pas-de-Calais servaient d’appelants dans le cadre de la chasse au gibier d’eau. L’ensemble des animaux de ce type a donc été abattu dans la zone, ainsi que sur un site où des contacts ont été relevés, « à 4 km de Boulogne ». L’étau se resserre également dans les communes voisines, à haut risque. Le confinement strict des élevages est exigé. Des vétérinaires sont habilités à effectuer des visites systématiques afin de vérifier que ces mesures de prévention sont appliquées.

Pas de risque pour l’homme

Pour rappel, plusieurs outils ont été déployés dans les zones à risque : pose de filets ou confinement pour les élevages, même ceux qui ne sont pas commerciaux, dans les zones humides où le risque est jugé élevé. De même, les appelants destinés à la chasse ne peuvent plus être déplacés.

La période est pour le moins tendue pour la France. Le 3 décembre, elle pourra obtenir le statut « indemne » d’influenza aviaire. Un moment très attendu depuis la fin de l’épidémie dans les élevages du Sud-ouest, qui s’est soldée par un vide sanitaire. Si les propriétaires se rongent certainement les sangs, le public est en revanche appelé à rester serein. Pour le moment, aucune transmission à l’homme n’a été répertoriée. Le ministère de l’Agriculture rappelle tout de même que tout décès suspect d’oiseau doit être signalé, y compris par le grand public.