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Etiquetage nutritionnel : les tests critiqués par des chercheurs

Les premières évaluations effectuées par l'Inserm montrent que le test n'est pas à la hauteur des objectifs annoncés.

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Est-ce le raté de trop sur le chemin de l'étiquetage nutritionnel ? Depuis que le ministère de la Santé a annoncé en mai dernier qu'un étiquetage simplifié de la qualité nutritionnel des aliments serait testé en supermarchés, les problèmes se sont accumulés, jusqu'à la démission de quatre membres du comité de pilotage, dont Yves Lévy, PDG de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le 7 juillet. En cause, un climat délétère, de « nombreux biais » et des « conflits d'intérêts », comme Pourquoidocteur l'expliquait dans une enquête.

C'est cette fois au niveau de la mise en place du test que des problèmes sont apparus. Une équipe de recherche de l'Inserm a fait état dans un rapport publié vendredi 21 octobre « d'anomalies » dans la conduite du test : la proportion des produits étiquetés serait très inférieure aux chiffres annoncés, ce qui limiterait fortement la perspective d'obtenir des résultats significatifs. D'après le Dr Chantal Julia, membre de l'équipe de recherche, « seulement un peu plus de la moitié des aliments des rayons frais et pain-viennoiseries ainsi qu'un quart du rayon plats préparés étaient étiquetés ». Les chiffres officiellement annoncés étaient « de 76 % pour le rayon pain-viennoiseries, de 76 % pour le rayon frais et 63 % pour les conserves », rappelle-t-elle.
De son côté, la revue spécialisée Linéaire, après avoir visité deux magasins, évoque des résultats « décevants» et de « fortes disparités » d'un supermarché à l'autre.


Les emballages alimentaires plus visibles
Pour lutter contre la malbouffe, les emballages alimentaires doivent être plus lisibles. Les quatre codes couleurs concurrents ont été mis en place dans 60 établissements répartis dans quatre régions : Île-de-France, Haute-Normandie, Rhône-Alpes et Hauts-de-France.

1200 références ont été sélectionnées et l'objectif de cette évaluation, effectuée à la demande du ministère de la Santé, est de déterminer quel code couleur est le plus efficace pour orienter les achats des consommateurs vers des produits plus équilibrés.

Des observations contestées
Ayant eu vent de la publication de nouvelles critiques, le Fonds français pour l'alimentation et la santé (FFAS qui participe à la coordination de l'évaluation et qui est financé par les industriels du secteur), a fait part de son « indignation » à propos de ces « enquêtes sauvages conduites clandestinement dans les magasins où se déroule l'expérimentation » et les qualifie d'enquêtes « partiales et partielles ». 

Le FFAS ajoute que les premiers audits indépendants, réalisés le 20 octobre dans 35 magasins, ont montré que « les conditions de déroulement de l'expérimentation sont satisfaisantes dans 26 magasins et acceptables dans 7 magasins. Seuls 2 magasins n'ont pas atteint le niveau requis et des actions correctives ont été immédiatement engagées ».

Il sera décidé ensuite, « en fonction des non-conformités relevées et en accord avec le Comité scientifique, si ces deux magasins doivent ou non être maintenus dans l'expérience » , précise le Fonds dans un communiqué.

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