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A partir du 26 septembre

Hôpital : plusieurs syndicats médicaux appellent à la grève

Par Julian Prial

Plusieurs syndicats ont rejoint l'appel à la grève du SNPHAR-E, le lundi 26 septembre, pour dénoncer la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux.

DURAND FLORENCE/SIPA

L'hôpital public français reste un volcan en ébullition ! Dans un communiqué publié ce jeudi, les gynécologues du SYNGOF (1), au sein d’Avenir Hospitalier, viennent d'apporter leur soutien au mouvement de protestation prévu par les anesthésistes-réanimateurs du SNPHAR-E (2), le 26 septembre prochain.

Tous appellent l’ensemble des intersyndicales de praticiens hospitaliers (PH) à s’unir pour dénoncer l’absence de prise en compte du travail et de la responsabilité des praticiens hospitaliers au sein des hôpitaux. Dans un communiqué, ces gynécologues obstétriciens exerçant à l’hôpital dénoncent aussi une dégradation de leurs conditions d’exercice.

De plus en plus de burn out

Le constat est toujours le même. Ils en ont assez du poids toujours accru des charges et des décisions administratives, de la pénibilité très mal reconnue dans leur spécialité à forte sujétion, ou encore du risque médico-légal majeur qu'ils encourent. Beaucoup de gynécologues obstétriciens des hôpitaux vivent des situations de grande souffrance, voire même de « burn out », martèlent-ils une nouvelle fois.

Les conséquences de ce ras-le-bol dégradent l'image de l'hôpital, soulignent les praticiens. Ce manque d’attractivité conduit en effet à la vacance de nombreux postes de gynécologues obstétriciens et au recours très critiqué et onéreux aux services d’intérimaires, « alors que les praticiens hospitaliers ont perdu 30 % de pouvoir d’achat en 15 ans », avance le Syngof.

Les GHT toujours contestés 

Et les évolutions récentes du fonctionnement de l'hôpital ne les rassurent pas. Ces médecins confient par exemple une grande inquiétude concernant le déploiement en cours des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT). « Seront-ils centrés sur la sécurité des soins à apporter à l’ensemble de la population, passant par la réalité de la démographie médicale en périnatalité (gynécologues obstétriciens, anesthésistes, pédiatres) ? », s'interroge le Syngof. 

Dans ce mouvement, le syndicat est soutenu par d'autres organisations comme le Syndicat national des biologistes des hôpitaux (SNBH) qui invite désormais ses adhérents à se joindre à ce mouvement, estimant que la biologie hospitalière est en péril. Idem pour les psychiatres des hôpitaux (SPH) qui expriment eux leur impatience à voir se concrétiser les mesures d'attractivité des carrières médicales hospitalières.

Un front de contestation large 

Enfin, le Syndicat des praticiens des hôpitaux publics (SPHP) dénonce la dégradation de l'emploi médical hospitalier et appelle lui aussi ses adhérents à entrer en grève le 26 septembre. Il est urgent, d'après eux, de procéder à « l’application immédiate de dispositions équitables dans la mesure et l’organisation du temps de travail des praticiens ».

Pour rappel, une circulaire du ministère de la Santé a fixé récemment à 48 heures (39 de travail clinique et 9 réservées aux tâches non cliniques) le temps de travail hebdomadaire maximum. Mais cela uniquement pour les urgentistes hospitaliers. Un avantage qu'aimeraient bien les autres PH.



(1) Syndicat National des Gynécologues et Obstétriciens de France

(2) Syndicat National Des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs

 

Les termes du préavis

Devant cet immobilisme des pouvoirs publics, le SNPHAR-E a donc le premier déposé un préavis de grève de 24 h pour les soins urgents et non urgents débutant le lundi 26 septembre 2016 à 08 h 00 et reconductible tous les lundis. Un préavis de grève a également été déposé pour la permanence des soins tous les jours à partir du lundi 26 septembre et ce, jusqu’à obtention des revendications.